Les Vermeilles

Cela commence comme un conte, une histoire de Lewis Carroll ou Peter Pan. La petite Jo s'ennuie, coincée en pique-nique avec son père, sa belle-mère-sorcière et ses fausses soeurs-ados-insupportables. Elle part donc seule dans la forêt, suit deux étranges petits personnages, traversent un tunnel et se retrouve dans un monde peuplé de petits habitants vermeilleux : un renard tendre comme un chou, un mini couple royal qui a visiblement des choses à régler, un cyclope en chemise à motifs, un semi-chat à la langue bien pendue, un bichon précieux aux bottes en caoutchouc, des poneys multicolores dont tous les mots commencent par "v"... Et tout ce petit peuple est sous la houlette d'un dictateur félin féroce. Il a d'ailleurs enlevé certains d'entre eux, alors une opération commando avec infiltration s'organise.
L'intrigue est rondement menée. Avec en plus des couleurs pastels vitaminées et un langage qui ne mâche pas ses mots, jeunes comme adultes peuvent y trouver leur compte. Parfois, on a même l'impression d'être sous substance illicite !
C'est beau, c'est étrange, c'est rythmé, vif, du traditionnel joliment modernisé.