Le rêve semble nécessiter une grande dépense énergétique (augmentation de la consommation de glucose couplée probablement à une augmentation de la consommation d’oxygène), alors que l’attention nécessite une augmentation de la consommation de glucose, sans augmentation de la consommation d’oxygène.
C’est la mémoire génétique de chaque individu qui semble d’exprimer au cours du rêve.
Il est probable que la libération de sérotonine au niveau de l’hypothalamus antérieur (région préoptique) au cours de l’éveil mette en jeu la libération d’un facteur (peptide ?) qui sera à son tour responsable de l’endormissement et de la diminution de la température centrale. Ainsi, c’est l’éveil qui conduira au sommeil […].
Au cours de l’ontogenèse, la neurogenèse, en contribuant à l’organisation génétiquement programmée du système nerveux central, est la gardienne de l’individuation.
On tend de plus en plus à admettre que c’est l’ensemble des conditions suffisantes à l’apparition du rêve qui est la véritable cause du rêve. Ainsi, même le concept de causalité est devenu flou.
Il semble exister un rapport inverse entre la neurogenèse et le sommeil paradoxal aussi bien au cours de la phylogenèse que de l’ontogenèse.
La plupart des drogues qui suppriment les accès de narcolepsie empêchent la venue du sommeil paradoxal en agissant sur les mécanismes de sécurité qui protègent le rêve. C’est le cas des inhibiteurs des monoamines oxydases ou des antidépresseurs tricycliques […] lesquels, en augmentant la concentration de 5HT ou de catécholamine, excitent les récepteurs qui bloquent l’apparition du sommeil paradoxal.
Un Moi conscient d’être conscient (et éveillé) (conscience réflexive) est « rêvé » par un inconscient qu’il ne peut influencer (mais qu’il peut interrompre au moindre mouvement).
Nul n’a encore pu enregistrer avec certitude un état similaire au sommeil paradoxal chez les poissons, les amphibiens, les reptiles. […] Qu’est-ce qui fait donc que les poissons n’ont pas eu besoin d’inventer le sommeil paradoxal ? […] Je pense que [l’énigme] se situe au niveau de la neurogenèse : chez les animaux à sang froid, les cellules nerveuses vont se diviser pendant toute la vie. Prenez une carpe de soixante ans, son cerveau se divise encore ! Chez les homéothermes, au contraire, passé le 21e jour pour le raton et le chaton [….] et le 3e mois pour l’homme, toutes les cellules cessent de se diviser et n’ont plus qu’un seul avenir : mourir.
L’ambiance thermique dite neutre est de 17°C chez la plupart des mammifères (à 17°C, l’organisme et donc le cerveau n’utilisent aucune énergie pour se défendre contre le froid ou la chaleur).