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Critique de Sachenka


C'est cinq petites histoires, moins de 100 pages pour l'ensemble. du grand auteur irlandais James Joyce, je n'ai lu que Portrait d'un artiste en jeune homme, que je trouvais dense, difficile d'approche. Son recueil de nouvelles Un petit nuage est plus abordable : des histoires brèves, intimistes, des tranches de vie qui racontent un moment quelconque dans la vie de gens ordinaires.

D'abord, il y a ces jeunes gens, des amis, exubérants, un peu fêtards, se promènent dans Dublin. C'est une belle soirée, une paisible nuit d'été. Alcool, rencontres, ils jouent aux cartes jusqu'au petit matin. Qu'importe s'ils mettent en jeu la plus grande partie de leur bien. Pourquoi la vie devrait être plus compliquée ? Dans une autre nouvelle, il y a ces deux jenes hommes, des galants, qui espèrent être chanceux auprès des femmes. Ah, les joies et les malheurs d'être jeune et de vivre comme si ce jour était le dernier ! Et que de souvenirs cela peut évoquer. Il est si facile de se glisser dans la peau de ces garçons.

Puis, La pension de famille raconte cette femme courageuse, Mrs. Mooney, et sa fille qui tombe enceinte d'un pensionnaire. le pauvre Mr. Doran ne sait trop quoi faire… J'ai trouvé cette histoire correctement écrite mais elle ne m'a pas interpelé particulièrement.

Dans la nouvelle éponyme, Un petit nuage, Little Chandler et Ignatius Gallegher discutent devant un whiskey. Ils parlent de tout et rien, des vieux copains, de Paris, mais aussi de trucs plus déprimants comme Londres, la corruption à l'étranger, de combien « ici nous sommes dans le train-train provincial de ce vieux Dublin, où l'on ignore tout de ces choses. » (p. 68) C'est un peu l'image stéréotypée que je me fais de ces types qui trainent dans les pubs irlandais, qui y passent leurs journées.

Un cas douloureux raconte l'histoire de ce M. Duffy routinier et qui, un soir, rencontre à la Rotonde une certaine Mrs. Sinico. Ils parlent, échangent, se découvrent des affinités. Mais, même si « la compagnie de cette femme avait l'effet d'une terre chaude sur une plante exotique », serait-ce suffisant pour sortir ce pauvre homme de son isolement ? À vous de le découvrir.

Toutes ces nouvelles, elles sont bien, elles mettent de l'avant des individus ordinaires et intéressants à la fois. Toutefois, la vraie vedette est Dublin elle-même. Tous les personnages, ils arpentent la ville en long et en large, James Joyce nomme et décris brièvement chacune des rues empruntées, des coins de rue populaires, des quartiers animés, des ponts et autres places reconnaissables. Probablement une manière facile d'entrer dans l'univers de James Joyce.
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