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Critique de sebito


Enfin, j'ai terminé la lecture de ce pavé suédois! Enfin, parce que c'est un long livre et, enfin, parce que ce livre m'a profondément ennuyé... C'est une saga familiale suédoise. Mis à part l'exotisme des noms imprononçables, on n'échappe pas au grand-père alcoolique, aux couples qui ne s'aiment pas et qui se marient plus par obligation que par amour, aux enfants incompris, aux enfants rejetés, à celle qui veut s'enfuir mais qui n'y arrive pas vraiment. Bref, on n'échappe pas à tous les poncifs vus et revus du genre "saga familiale". On a l'impression de revoir les fameuse séries télévisées de l'été de 21h00. Et on s'ennuie très vite car il n'y rien de neuf et surtout, il ne se passe absolument rien ! Si, je suis mauvaise langue, un événement tragique (le seul qui est inattendu) dix pages avant la fin... C'est malheureusement trop tard ! Donc côté histoire: rien, le calme plat, l'ennui. On se dit alors que le style va tout sauvé. Que nenni ! L'auteure n'explore qu'une façon de raconter une histoire: le monologue intérieur (autrement dit les pensées des personnages) sur 535 pages. Un même style tout le long d'un roman, ça contribue à l'ennui... Pire. Il n'y a pas de ponctuation pour marquer les changements de personnages, que ce soit au cours de ces monologues intérieurs ou au cours des rares dialogues. Au lecteur de se débrouiller pour suivre ce qui se passe (il y a quand même quelques indices pour pouvoir faire cet exercice mental, peut-être est-ce volontaire pour qu'on ne s'endorme pas). Lors de ces monologues intérieurs, les personnages n'ont aucune "couleur", c'est-à-dire qu'ils s'expriment tous de la même manière, ont tous le même cheminement de pensée, ce qui est impossible que ce soit dans un roman ou dans la réalité. La "couleur", c'est-à-dire la personnalité des personnages, n'apparait que par la pensée elle-même, mais pas par l'expression de cette pensée. Enfin, l'auteure utilise sans cesse des sous-entendus, elle a probablement voulu laisser une grande place au lecteur, à lui d'interpréter des gestes, des paroles, mais pour le coup, la place du lecteur est beaucoup trop grande, le narrateur ne dit jamais vraiment les choses. Nait alors chez le lecteur un sentiment de frustration: a-t-il interprété correctement les signes ? A-t-il été là où voulait l'emmener le narrateur ? Malheureusement, au bout de 535 pages, il est toujours dans le doute.
Pourquoi 2 étoiles alors ? Certes, je n'ai pas été emballé par ce livre, mais j'ai lu nettement pire...d'où le 2 étoiles.
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