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Critique de keisha


Ah Yparkho, c'est parfois raide!
"Une douzaine de chats égyptiens se partagent le pas de la maison basse (ils ont cette façon haut placée des figurants qui auraient tous le rôle principal), de ces chats à tête d'épingle, le paleron hâve, les oreilles en pyramide, pointues comme sont les dents de poisson dans leur gueule. Géniteurs familiers du jardin marin, mâles, femelles, ils disparaissent d'eux mêmes, et quant aux nouveaux nés, Ilias les tue, la plupart." (je vous évite la suite, âmes sensibles)

Bon, je suis malhonnête, ce roman parle de bien autre chose (quoique les chats sont décrits avec un talent dénotant un talent d'observation extraordinaire). Deux personnages principaux, Ilias, pêcheur et génie de la mécanique dans un garage crétois bien pourri, et sa mère. Les deux, sourds et muets. Ilias possède un vieux phonographe sur lequel il écoute (à fond)(mais qui gêne-t-il?) les deux mêmes vinyles et une barque pour pêcher sa nourriture (et celle des chats, par conséquence). Un jour sur une falaise balayée par le vent, c'est la grande découverte: entendrait-il le mugissement des éléments?

Si vous avez déjà lu Michel Jullien, vous saurez que ce n'est pas l'histoire qui compte, mais sa façon de sculpter les phrases, d'insérer les mots les uns dans les autres à leur juste place, obtenant ainsi un texte assimilable à de la mécanique de précision, ciselé, absolument évocateur.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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