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Critique de tynn


tynn
02 février 2015
Avoir 20 ans et faire son paquetage...
Quand je regarde mes fils, que je les imagine préparer quelques loisirs high tech dans un sac à dos, l'espace-temps disparait et se vrille entre deux mères à un siècle d'écart.

Ernst Jünger s'engage volontaire à 19 ans, porté par le romantisme d'un héroïsme, au décor de médailles et d'honneurs. Rapidement rattrapé par la réalité la plus crue, il est un écrivain-combattant, officier d'élite, envoyant valser dans ses Carnets de Guerre l'idéalisme des premiers jours.
Il est le double d'un Genevoix, d'un Cendras, ou d'autres combattants de l'autre coté de la tranchée, faisant l'expérience de la mitraille, de la boue et des rats.

Les carnets, publiés tardivement sont un instantané brut, authentique dans la spontanéité d'écriture.
Le combattant y est un minuscule rouage sans vision d'ensemble du conflit, parfois grisé par la compétence "sportive" des combats, participant à des beuveries soldatesques pour tenir, subissant les pulsions d'homme jeune aux conséquences inavouables. le matériau littéraire est brut, factuel, et constitue en une quinzaine de carnets, la documentation dans laquelle l'auteur puise pour "Orages d'acier", publié en 1920.

J'ai lu par étapes cette traduction, m'autorisant des "respirations" plus ou moins longues dans ma lecture. le quotidien du soldat y est ce que ce centenaire de la Grande Guerre éclaire avec force: une incongruité effrayante.
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