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Critique de BVIALLET


Héliopolis est un livre étrange que l'on peut classer dans la science-fiction, l'héroic fantasy, le conte ou la légende. Junger a essayé de recréer un monde qui a survécu à un cataclysme nucléaire.
Le plus important n'est pas tellement l'intrigue : la venue de Lucius, un grand dignitaire, son implication dans un complot et son départ vers d'autres lieux, que la description d'une civilisation techniquement extrêmement avancée, mais politiquement écartelée entre l'élitisme du Prince et le populisme du Bailli. Cette société vit dans une guerre civile quasi permanente, avec ses castes supérieures et inférieure et ses boucs émissaires, les Parsis, habiles commerçants, fins artisans et redoutables financiers...
Nous sommes dans un très grand livre, du niveau de "1984" , "Le meilleur des mondes" ou " le seigneur des anneaux". Junger profite des diverses situations pour exposer ses idées sur la philosophie, la psychologie, la théologie ou la sociologie. Il se montre d'une extraordinaire clairvoyance sur la nature humaine, la société ou les progrès techniques à venir. Publié en 1949, ce livre décrit des panneaux lumineux à peine mis au point à notre époque, un appareil appelé "Phonophore" qui n'est autre que notre portable en mieux. Il a même imaginé un réseau de type Internet avec un demi-siècle d'avance. Un précurseur Junger, une sorte de Jules Verne.
Pour faire court, un livre foisonnant, inrésumable, un peu hermétique, très poétique et surtout empreint d'une grande nostalgie pour notre esprit chevaleresque perdu...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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