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Années 60, dans un village recule dû Sud Ouest, les Jehan vivent en marge des villageois, enfermés dans leur ferme prospère et moderne. Jean, le fils, ne veut pas reprendre le ferme mas devenir instituteur. C'est compter sans Martin, le père, sauvage, solitaire, inquiétant, pour qui il est hors de question que son fils laisse tomber la ferme.
Et puis il y a les soeurs : Claudine, dure et agressive, Paule, la petite soeur qui ne tourne pas très rond, Joséphine, la mère, qui ne parle pas et semble trainer un secret …
Au fil de ce roman inspiré d'un triste fait divers, on assiste au naufrage d'une famille marquée par les relents de l'après-guerre et les sourdes rancunes paysannes.
Très bien écrit, mais je suis restée sûr ma faim car l'auteure se contente de relater sans approfondir une histoire d'une tristesse infinie.
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Un premier roman très réussi, bien construit et très bien écrit (les mots sont soigneusement choisis et les chapitres sont courts, ce qui donne une lecture très fluide).
Ce livre est tiré d'une histoire vraie se passant dans les années 60, il raconte la spirale infernale qui conduit Jeannot le personnage principal vers la folie. Une folie qui semble inévitable et cela est d'autant plus déroutant que ce personnage semblait le plus "sain d'esprit" au début de l'histoire.
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique et ce n'est pas un livre vers lequel je me serais spontanément tournée en librairie donc je remercie Babelio et les éditions Aux forges de Vulcain pour cette agréable découverte.
Une auteure à suivre.
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Ce livre est tiré d'une histoire réelle.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à me plonger entièrement dans l'histoire, mais je saurais expliquer le pourquoi.

C'est un parcours de vie très prenant à lire, il fallait que je continue ma lecture, et pourtant j'avais du mal. Peut être est-ce du à mes soucis persos, je le relirai plus tard et je serai peut être plus réceptive.

Néanmoins, l'auteur nous signe ici un bon livre, surtout pour un premier, nous n'avons pas de temps morts, pas le temps de nous ennuyer. J'en arrivais par moment à me prendre d'affection pour Jeannot, il n'a pas eu une vie simple et cela se ressent très fort. Sa soeur Paule, elle non plus n'a pas eu un parcours évident.

Je vais patienter un peu et me replonger dans le livre et voir si je m'imprègne plus, parce que ce livre en vaut vraiment la peine.
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Ce beau roman nous raconte le destin de Jean Jehan, fils de paysan dans la France profonde des années 50-60. La famille Jehan est une famille que les secrets et les rancoeurs emprisonnent et empoisonnent. Martin, le père, colérique et obtus, Joséphine, la mère effacée et victime désignée, Claudine, la soeur aînée perpétuellement en colère, Paule, la petite soeur rêveuse et fantasque. Enfin il y a Jean, jeune homme intelligent qui aspire à devenir instituteur et à quitter la ferme. Mais son père refuse. Ses rêves sont tous détruits, le conduisant inexorablement vers la folie.
S'inspirant du "plancher de Jeannot" et de son histoire vraie, l'auteure en tire un récit poignant, grâce à une écriture superbe et une grande sensibilité.
Ce livre est un bijou, et je remercie beaucoup les Éditions "Aux forges de Vulcain" qui me l'ont offert via Babelio. Pour un premier livre, c'est un coup de maître.
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Une pépite, oui une pépite.
Une écriture pleine de poésie, de douceur, des chapitres courts qui nous tiennent en haleine. Je l'ai dévoré
Pour un premier livre et bien chapeau, c'est une réussite !!
Ce livre nous raconte la descente en enfer ou plutôt vers la folie de Jean. Jeune paysan, il est attiré par les études, son rêve : devenir instituteur. Mais la ferme est trop présente, il est la relève, les livres ne feront pas vivre la famille. Peu à peu, il renoncera, tout est contre lui, une famille qui cache un secret, deux soeurs, Paule très perturbée et Claudine très autoritaire et puis son amoureuse Odette silencieuse, elle se niche contre lui, l'écoute, l'apaise…Et l'Algérie, il s'engage pour fuir mais l'horreur de cette guerre le rattrape. La vie d'un homme qui nourrissait tant d'espoirs dans son avenir et qui s'effondrera au fil des ans, une merveille.
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Voici un roman qui m'intriguait...
Les personnages sont forts et perdus dans leurs choix. La famille, les non-dits et la religion, le regard de la communauté viennent exacerber les tensions entre ce que pensent les protagonistes et leur marges de manoeuvre.
Le narrateur dont on ne sait rien varie d'un « on » à « nous », est-ce quelqu'un du village ? Mystère, mais plus on avance plus il s'implique et nous aussi nous entrons de plus en plus dans l'intimité de l'esprit des personnages. On ne saura pas non plus ce qui se cache derrière les maux de tête de Jean, les chansons de Paule, les fuites de Catherine, les silences du père et de la mère…
Le regard est souvent porté sur Jean et à travers lui on a les portraits du reste de la famille et des quelques personnes qui l'entourent. On ressent la souffrance de tous ses êtres empêtrés dans leur mal être et tous les non-dits qui prennent racine dans la deuxième guerre mondiale.
Par petits chapitres courts on découvre que la famille a été prospère avant guerre et qu'elle a donc une place dans le village qui a changé depuis les heures noires de la seconde guerre mondiale. 1958, Jean a 18 ans il est amoureux, il a des projets de vie… Mais rien ne va se passer comme prévu. Un enchaînement de malheureuses circonstances va faire virer tout au cauchemar, et l'on suit Jean et les autres dans une spirale sans fin qui les tire vers le bas vers le côté sombre de l'âme humaine. Par petites touches infimes on voit se dégrader l'état de tout ce petit monde. On se demande jusqu'où Cathy Jurado-Lécina va nous emporter, enfin si on se doute de certaines choses mais cette lente descente en enfer est inéluctable…

Ce roman mets en avant la question : sommes nous responsable et coupables des actes de dos parents ? Ou tel victime d'une malédiction ne pourront nous trouver la rédemption même par nos actes ?
Un roman fort qui accorde peu de répit au bonheur. On est presque soulagé d'arriver à la fin pour que Jean ne souffre plus ! Quand au lecteur il continue à réfléchir car ce roman soulève des questions personnelles… mais, je vous laisse découvrir vos propres interrogations…
Lien : https://latelierderamettes.w..
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D'une écriture fluide, les pages de ce roman se tournent sans qu'on en prenne conscience. Les malheurs et les horreurs défilent pour cette famille qui rivaliserait celle des Hauts de Hurlevent. Quand l'Histoire se mêle à la fiction, on se demande toujours où est la frontière, ce qui est vrai ou non. On se demande "comment cela a-t-il pu se produire ?". Ca s'est produit, et c'est remarquablement couché sur papier.
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J'ai lu beaucoup de livres. Je lis de tout : du pamphlet, de la poésie, des romans, des pièces de théâtre, des articles...J'ai lu beaucoup, je n'ai pas tout lu. Pourtant, peu de livres m'ont fait autant d'effet que celui-là.

Je dois tout de même vous faire une confession : au début, j'ai eu du mal à accrocher. Je n'ai pas du tout aimé le type de narration proposé. le ou les narrateurs raconte cette histoire en employant un "on" quasi Flaubertien (Flaubert, mon amour, si tu m'entends là où tu es). Je m'explique : le premier chapitre de Madame Bovary (livre tant aimé, tant haï par nos chères têtes blondes) débute par la description de Charles Bovary, et plus précisément, par son arrivée lors de son premier jour d'école. le petit est tellement impressionné et timide qu'il ne parvient même pas à prononcer correctement son nom, déclenchant ainsi l'hilarité générale. La description est faite par un ou des narrateurs, qui sont vraissemblablement les camarades de Charles. Les narrateurs ou le narrateur emploie un "on" qui n'aura plus aucun échos dans le reste du roman. Oui, oui, vous avez bien lu. le narrateur du premier chapitre n'apparaît plus dans les chapitres suivants, comme s'il avait disparu.

Ici, le narrateur ne disparaît pas, jamais, le "on" est présent du début à la fin du roman. Il désigne les villageois qui peuplent le bled dans lequel se déroule le récit. Au début, ce "on" m'a perturbée, je me demandais "Mais pourquoi a-t-elle fait raconter cette histoire par les paysans du coin?" Surtout que ce roman me semblait relativement banal : Jeannot rêve de devenir instituteur, mais ce n'est pas dans les projets de ses parents, qui habitent dans un trou paumé où ils élèvent des vaches et des poules. Jeannot a deux soeurs. Claudine, qui fricotte avec médecin de Pau, et Paule, qui souffre d'un "mal" mystérieux. Paule aime chanter toute seule devant sa fenêtre et s'enfuit souvent à travers champs. Elle a un problème psychiatrique, les narrateurs ne livrent que peu d'informations sur le sujet. En résumé, la vie de Jeannot, loin d'être idéale, n'était, à ce stade du récit, pas vraiment palpitante.
Il me fallut trois semaines pour lire les premiers chapitres qui instaurent le cadre que je viens de vous décrire.
Il me fallut seulement quelques heures pour terminer le reste du roman.

Paule tombe enceinte, et a été violée, mais refuse de dire par qui.

Jeannot part à la guerre, et en revient différent, changé. En fait, il est devenu complètement paranoïaque.

Claudine rompt avec son médecin, mais ils finissent par se remettre ensemble.

Le père de famille pète littéralement un câble.

La mère semble impuissante, prise dans les feux de cette tragédie.

Le chant des narrateurs se mute peu à peu en chanson funèbre, à la manière d'un choeur qui conterait une tragédie sous forme romancée.

La folie imprègne peu à peu chacun des personnages, comme s'ils devenaient possédés par elle. C'est une folie terrible, qui va au-delà même de la simple maladie mentale. Cette folie est le manque d'amour. Cette folie, c'est la solitude qui se fait grandissante à chaque nouvelle page, mais aussi la démence de la condition humaine. Les émotions sont terriblement intenses, elles m'ont emportée, entraînée, enchaînée avec elles, dans leurs tourments. J'ai eu la nausée en lisant certaines descriptions, j'ai pleuré, j'ai eu la sensation, comme Jeannot, d'avoir été trahie quand j'ai compris qui était le coupable du viol de Paule.

La lecture a été une expérience violente et puissante, j'ai adoré.

C'est, je le crois, la première fois que l'expérience de la lecture me pousse aussi loin. Je remercie l'auteur et son éditeur pour ce moment.

Personnellement, je vous dirais que ce livre n'est pas pour "tout le monde", enfin, pas pour les personne qui ont envie "de lire des livres pour rêver". le rêve n'a pas sa place dans cette tragédie noire.

Nous tous sommes innocents n'est pas livre, c'est un gouffre. Pour le savourer, il faut avoir le courage de sauter dedans. La lecture ne pourra pas vous laisser indifférent(e).
Lien : http://tsilla66.canalblog.co..
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Un livre magnifique, tout en finesse, tout en subtilité. Une écriture puissante. Il fait partie de ces livres qui vous laissent après lecture comme un goût dans la bouche...
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En Aquitaine, une famille de paysans se retrouve isolée après la Libération. Un part d'animosité envers des gens qui ont toujours refusé d'aider la Résistance, une part de jalousie car Martin, le père de famille, a investi le premier dans les tracteurs, et s'est enrichi. Mais très vite, les choses tournent mal. Claudine, l'aînée, est amère et agressive, Jean, le cadet, qui rêve d'être instituteur et d'épouser Odette, son amie d'enfance, ses rêves anéantis, Paule, la benjamine, ne semble pas avoir toute sa tête... La ferme périclite et nous assistons à la lente déliquescence d'une famille paysanne...

On croit au début du récit qu'on nous raconte une sorte de "Soupe aux herbes". Jean désire être instituteur et on ne voit pas pourquoi il ne le serait pas ; sa famille n'est pas d'accord, la belle affaire ? Depuis quand peut-on arrêter une vocation ? Eh bien, on peut. Et c'est là qu'interloquée, je comprends que je n'ai pas encore lu ce genre d'histoires. J'ai assisté à la descente aux enfers d'une famille, mais surtout d'un homme innocent et de bonne volonté, que l'auteur, par le biais du psychiatre de Paule, rapproche des Atrides. C'est extrêmement lourd, mais bien dosé, et crédible. La narration adapte son style par un discours subtilement indirect libre, car le récit est souvent porté par les habitants du village.

Il n'y a guère qu'à la fin où j'ai trouvé la scène de (spoiler) très longue et fastidieuse, mais heureusement traduite dans un texte... qui relance les questions : si le récit est inspiré d'une histoire vraie... ce texte est-il authentique ? Je rencontrerai prochainement l'auteur et j'ai hâte de le lui demander !
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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