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Critique de TheWind


Se réveiller un matin dans la peau d'un cancrelat, quelle horreur !
La vue de cette petite bête immonde me fait en général pousser des hurlements stridents et me répugne au plus haut point.
Ah ça non, il n'a pas fait dans la dentelle Kafka ! Tant qu'à métamorphoser son héros autant choisir la plus ignoble des créatures de toute la création !
Au début de la nouvelle, on s'effraie, on frissonne, on s'affole avec les protagonistes.Puis, peu à peu, comme Gregor, on s'habitue à l'idée. On se glisse dans cette nouvelle plus assuré, plus gaillard comme Gregor s'accoutume et apprivoise sa nouvelle peau. Une fois stabilisé, on peut enfin prendre plus de recul et s'apitoyer comme il se doit sur le sort de ce pauvre Gregor et même sourire à certaines situations burlesques.


Dans l'édition Folio classique que j'ai lue, il y avait un tas d'explications annotées en bas de page. Au début, je les ai lues consciencieusement, puis j'ai abandonné. J'ai passé depuis longtemps l'âge des commentaires composés. Les analyses de texte, c'est sympa, mais avouez que ça gâche un peu le plaisir de la lecture. Je préfère de loin m'imprégner des mots de l'auteur subrepticement , de façon anarchique et décousue. Ne comptez donc pas sur moi pour décortiquer le texte et vous expliquer les tourments de Kafka à travers sa littérature.
Tout ce que je peux vous dire c'est qu'indéniablement j'ai retrouvé l'atmosphère poignante et pesante de Zweig. On y retrouve aussi tout comme chez mon auteur autrichien préféré, une fine analyse du comportement humain, une étude approfondie de la psychologie humaine, ainsi qu'une mise en dérision de l'univers petit-bourgeois.


Voilà donc une nouvelle bien surprenante qui donne envie de lire d'autres oeuvres de Kafka.
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