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Critique de Vermeer


Histoire de Séville de l'Antiquité à nos jours. A l'occasion de promenades dans Séville, l'auteur raconte l'histoire de cette ville merveilleuse. L'aspect catalogue, guide touristique peut parfois agacer mais il est finalement secondaire par rapport à l'aspect historique du livre.
Ce qui est bien perçu je trouve c'est l'ambivalence de cette cité qui comme le reste de l'Espagne oscille entre la fascination de la mort et appétit de vie, ambivalence tellement présente dans la culture espagnole.
La ville alterne les périodes de faste, de richesse et de déclin et de pauvreté. Mais personne ne peut résister au charme de Séville : sa beauté, ses couleurs, odeurs, son climat. A l'époque romaine, elle est la riche Hispalis, à l'époque de l'occupation musulmane, elle connaît un développement artistique et intellectuel intense qui se poursuit au début de la Reconquête où les trois monothéismes cohabitent harmonieusement mais brièvement. Cette tolérance dure un siècle à peine et donne naissance à l'art mudéjar. La Reconquête achevée en 1492, les musulmans et juifs sont "invités" à fuir ou se convertir.
Le XVIème siècle marque pour Séville et l'Espagne un apogée, le Siècle d'Or avec la conquête du Nouveau monde mais hélas le début des fameux agissements de l'Inquisition.
Au XVII ème siècle la décadence n'est que politique et économique car que de peintres vivent à Séville au début de ce siècle : Vélazquez, Zurbaran, Murillo pour les plus connus. La ville inspira également les mythes de Don Juan et Carmen. elle est le berceau du flamenco, art complet qui raconte l'histoire tragique du peuple gitan et qui une nouvelle fois associe si bien amour et mort. En déclin sous le franquisme (dès 1936, l'Andalou Federico Garcia Lorca est fusillé par la Phalange), elle renaît avec le retour de la démocratie. Ville sensuelle et religieuse et aujourd'hui très touristique.
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