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Critique de karen_univers


Une très jolie découverte avec une couverture attirante et un résumé qui promet un scénario innovateur. Et je n'ai pas été déçue de ma lecture, malgré les avis divergents que j'ai pu en avoir. Cette histoire m'a très rapidement conquise, et a su faire fondre mon coeur et me transporter du début à la fin.

Dans les oubliés de Noël, nous faisons la connaissance d'Elliott Knight, bénévole pour Food for life, une association d'aide alimentaire et de produits de première nécessités pour les sans-abris de Londres. Pendant ses tournées, Elliott se sent utile et dans son élément. Food for life occupe une place très importante dans sa vie car il s'échine pour cette association sans compter son temps, ni son énergie. Et à l'approche des fêtes de Noël, c'est pire. Il déteste cette période de l'année, et tout est bon prétexte pour l'oublier. En bref, la vie d'Elliott est quasiment réglé au millimètre près, et il n'aime pas la voir dérangée. Seulement voilà, une belle inconnue, pas si inconnue que ça pour le monde entier car il s'agit de Cassiopée Montrouge, entre soudainement dans sa vie et va bousculer ses habitudes.

Cassiopée est unique en son genre. Actrice dont le métier est accaparant, une mère envahissante qui contrôle chacun des pans de sa vie, et des paparazzis qui s'acharnent à la poursuivre là où elle met les pieds, elle se découvre un nouvel objectif de vie aux côtés de Food for life. Malgré ce qu'on peut penser de prime abord, Cassiopée n'est pas une petite starlette comme on peut en trouver dans le show-business. Loin d'être égoïste, et égocentrique, la jeune femme est généreuse, pleine de bienveillance et elle se positionne aisément au niveau de ceux qui l'entourent. Elle prend plaisir à aider les autres de manière totalement désintéressée. Elle ne s'intéresse pas à son image, ni à sa réputation.

Dès le début, j'ai accroché à l'histoire. Ma première impression a été de me dire que cette histoire allait être un long fleuve tranquille, avec une histoire mignonne de Noël, mais comme le dit l'expression : il faut toujours se méfier de l'eau qui dort, car cette romance de Noël est bien plus que ça. Dans ce roman, l'auteure traite de sujets difficiles, décrits avec beaucoup de sincérité et une sorte de pudeur touchante : les sans-abris, le deuil, les relations toxiques, entre autres. Il y a des secrets qui finissent toujours par ressurgir et une quête de vérité ne tarde pas à prendre place. J'ai ressenti beaucoup d'émotions au fil de ma lecture. Quelques larmes ont fini par pointer le bout de leur nez face à des passages qui ont su me toucher en plein coeur.

Cette histoire se déroule exclusivement du point de vue d'Elliott : fait relativement rare car les auteurs de romance ont tendance à écrire uniquement du point de vue féminin, ou alors d'alterner entre les deux personnages du love interest. Dans un autre cas, c'est le point de vue omniscient qui prend le pas pour offrir un point de vue exclusivement masculin, mais là, Manon Kaljar dénote en utilisant la première personne du singulier pour nous narrer l'histoire d'Elliott. C'est une première vague de fraicheur qui m'a beaucoup emballée. Et puis, n'oublions pas de souligner qu'Elliott est un personnage fabuleux, avec un grand coeur. Il ne pourra que séduire ses lecteurs.

J'ai été conquise par les joutes verbales entre Elliott et Cassiopée. Elle est solaire là où lui a tendance à être lunaire. Ils sont complémentaires l'un l'autre, et pourtant, ils mettent du temps à s'en rendre compte. On est face à un slow burn qui pourrait être frustrant si l'auteure n'avait pas placé toute une intrigue dans son histoire dont il nous tarde de découvrir le fin mot ; car entre eux deux, c'est évident. L'alchimie qui se dégage de ces deux personnages est forte dès leur première rencontre, et leur place sociale dans le monde n'entre pas dans l'équation. A bas les positions sociales, dans les oubliés de Noël, il n'y a que l'humain qui compte.

Les personnages secondaires ont aussi une place très importante dans la vie de nos deux tourtereaux. Dans un premier temps, je souhaiterai parler de Daniel, le meilleur ami d'Elliott. J'ai adoré l'amitié qui les lie car je l'ai trouvé très belle, et très bien mise en avant. Daniel n'hésite pas à pousser Elliott dans ses retranchements pour qu'enfin, il puisse mettre des mots sur ses émotions, et surtout pour qu'il puisse s'ouvrir et sorte le nez de sa routine obsessionnelle. Ensuite, il y a Olivia, la jeune nièce de douze ans d'Elliott. Cette jeune fille offre une légèreté touchante. On ne peut qu'être conquis face à Olie dont le passé est douloureux et son attache envers son oncle est grande. Et puis, il y a Maggie, qui apporte une figure maternelle à toute cette histoire, sachant intervenir et sauver plus d'une situation gênante pour l'amener dans le bon sens. Bien sûr, ce ne sont là que trois personnages parmi tant d'autres qui ont aussi un rôle, mais je préfère vous laisser le loisir d'aller à la découverte de Peter, Margaret, Suzy, al et Martha, Ahmed, etc... Je me suis vraiment attachée à tous ces personnages.

Ce joli petit romande 604 pages se lit très facilement et bien plus rapidement que ce qu'on pourrait croire. Si certains y ont trouvé des longueurs, personnellement, je n'en ai vu aucune car chacune d'entre elles m'ont semblé nécessaire pour bien entrer dans l'histoire, et la comprendre. Manon Kaljar nous prouve qu'elle a construit son histoire de manière très détaillée. Rien n'est laissé au hasard. Et puis, sa plume est fluide et additive. Elle réussit à véhiculer beaucoup d'émotions. C'est juste impossible de passer à côté d'une telle histoire, car je le répète, l'auteure ose aborder une thématique innovatrice, avec les sans-abris. On est loin des scénarios classiques des romances hallmark même si on y retrouve tous les ingrédients. Les valeurs mise en avant sont puissantes et magnifiques.
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