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Critique de Piuma_L


Han Kang, à travers une plume torturée et assurée à la fois, nous livre un puissant récit sur le souffle d'horreur qui a terrassé la Corée du Sud dans les 70's-80's. Sous un régime totalitaire et dictatorial, les populations oppressées se rebellent, des syndicats d'étudiants s'élèvent et le sang coule, le sang d'une patrie qui s'entaille avec sa propre arme...
L'auteure coréenne ne nous épargne en rien les horreurs perpétrées à travers des descriptions glauques afin de nous faire ressentir la barbarie. Elle pointe de ses mots le gouvernement de l'époque comme l'assassin de ces atrocités.
Au milieu de ces chairs mortes et de ces corps sans vie qui s'empilent, des âmes errent. Celles qui ont survécu aux tortures et aux massacres de leurs camarades n'oublieront jamais. Les souvenirs reviennent et gangrènent les esprits, et les plaies infestées de pue saignent encore. Il y a pire que la mort.
Il faut voir ce roman comme un travail de mémoire sur ce pan de l'histoire coréenne que je connais assez mal. le récit prédomine presque intégralement la narration il y a très très peu de dialogues. D'ailleurs, j'ai trouvé la narration très complexe car il y a plusieurs narrateurs, plusieurs personnages et il m'arrivait de mélanger les noms. Il n'y a pas non plus d'indicateurs de temps et J'avoue m'être perdue à plusieurs reprises. Je devais parfois revenir aux pages précédentes pour me repérer. J'ai eu le sentiment que l'auteure mettait une distance entre ses personnages et le lecteur, parfois je ne savais pas de quel personnage il était question. Les points de vues se mélangent mais au fond ces jeunes gens, n'ont-ils pas vécu les mêmes horreurs ?

Une lecture très intéressante et enrichissante sur l'histoire de la Corée du Sud mais une narration très complexe qui peut entraver la compréhension et nous faire perdre le fil de l'intrigue...
Lien : https://piuma.fr/celui-qui-r..
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