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Critique de polarjazz


Ce qui m'a plus dans cet ouvrage, c'est qu'il ouvre beaucoup de portes sur un univers dont la beauté est naturelle. J'y ai trouvé un lieu qui me ressemble et que j'avais occulté depuis trop longtemps. L'auteur donne à ce monde une véritable dimension physique et spirituelle. C'est comme la morsure d'un baiser. le silence et le brouillard se sont révélés à moi dans leur nudité. La mondialisation économique nous aveugle depuis trop longtemps.
En douze chapitres, Vincent Karche représentant les mois de l'année, nous invite à ôter notre armure et à nous rapprocher de la nature, particulièrement des arbres, de changer de rythme. La lumière y est naturelle et plus brillante. Tous nos sens sont en éveil. La matière et les odeurs sont mystérieuses. Tout ce qui dépasse est honoré. Son retour à la nature, Vincent l'a vécu comme une seconde chance de rallier deux passions, la sylviculture et le chant lyrique. Il témoigne que les ruptures sont des occasions, des impulsions de vie. Les ruptures sont la source de retour vers soi, de reconquête de soi. Pour moi, c'est angoissant car la société actuelle ne laisse pas de temps au temps pour se relever.
Les quatre saisons de l'année sont expérimentées. le printemps est le temps des ouvertures. le lecteur est invité à respirer au rythme de la forêt. L'été est le temps du foisonnement et du mouvement. L'automne est synonyme de guérisons et l'hiver signifie l'apaisement. En clôture de chaque chapitre un exercice est proposé et un moment de créativité poétique ou graphique. C'est un ouvrage à lire, feuilleter, à relire.
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