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Critique de Fortuna


Octobre 1956 : la population de Budapest se soulève contre les Soviétiques qui sont au pouvoir depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Gyuszi, directeur de la Maison de la Culture, se précipite vers la Maison de la radio, encerclée par la foule, tandis que sa femme Kati, médecin chirurgien, est retenue à l'hôpital où affluent de nombreux blessés. Ce n'est pourtant pas pour cette dernière qu'il est inquiet, mais pour une certaine Olga, actrice, rencontrée quelques mois plus tôt lors d'une brève aventure amoureuse, et qu'il n'a pas oubliée...Et il a bien reconnue sa voix à la radio...

Dans la confusion des évènements qui nous ont narrés avec réalisme et objectivité, cet homme oscillant entre deux femmes est à l'image de son pays pris entre un désir de liberté et la menace des chars, l'appel à la fraternité et le désir de vengeance, le refus du passé et l'interrogation face à l'avenir.

Malgré le sang qui coule, la présence de la Brigade de la Sûreté d'Etat, le combat doit continuer, même si l'irréparable doit être accompli, le père mis à mort pour que le fils installe une société plus juste. Gyuszi refuse la violence comme l'oppression. Il choisira l'exil.

Un très beau texte, qui nous fait découvrir cet épisode de l'histoire de la Hongrie, moins connu que le Printemps de Prague, et la figure d'Imre Nagy, premier ministre qui sera exécuté en 1958 pour avoir soutenu la démocratie, premier pas d'un réformisme qui aboutira à la chute du régime en 1989. Et qui nous rappelle que rien ne peut justifier la sauvagerie ni la vengeance aveugle.
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