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Critique de Sachenka


Je lis parfois quelques biographies, j'en ai lues davantage quand j'étais plus jeune. Ces dernières années, ma préférence est allée aux histoires inventées et aux personnages fictifs. Mais pour ce qui est d'une biographie fictive… je ne suis pas tout à fait convaincu. C'est ce que nous propose Panos Karnezis. En effet, à travers son protagoniste Marco Timoleon, c'est l'histoire d'Aristote Onassis qu'il nous livre, à quelques détails près.

C'est que les deux hommes ont tant en commun. Même origine, Smyrne (Izmir) en Turquie, même émigration en Argentine, même intérêt envers le fret maritime, mêmes tactiques commerciales (immatriculation de bateaux à Panama), même relation tumultueuse avec la fille d'un riche armateur, deux mêmes enfants aussi, une fille et un fils nommé Alexandre, qui périra lui aussi dans un accident d'avion. Les similitudes sont si nombreuses.

Toutefois, ces similitudes m'amènent à me poser quelques questions :
Puisque que Karnezis avait sous la main un modèle si intéressant, pourquoi ne pas en avoir fait une biographie purement et simplement. Voulait-il s'éviter le trouble d'avoir à creuser (réellement, plus qu'il ne l'avait déjà fait) la vie du riche armateur ? Puisqu'il tenait à raconter sa propre histoire, pourquoi ne pas y aller jusqu'au bout et inventer un protagoniste complètement nouveau et différent ?

S'inspirer est une chose, plagier en est une autre. Je ne suis pas dupe, le trouble-fête, c'était plus que des similitudes. Les noms changent, mais l'histoire reste sensiblement la même.

Au moins, c'était agréable à lire. Ça m'a fait voyager. Aussi, le portrait de Timoleon était saisissant. Je crois pouvoir affirmer que Karnezis aimait son protagoniste, le respectait, même en dépeignant ses défauts. Cet homme était dans une catégorie à part, celle des grands hommes de l'histoire. Je n'étais pas scotché au livre mais jamais l'envie d'arrêter ne m'a effleuré l'esprit. Il y avait bien ce suspense lié à la fête d'anniversaire de la fille aînée, Sofia, qui n'était en fait qu'un prétexte pour la faire venir sur l'île où le patriarche avait fait installer une clinique d'avortement. le dénouement est surprenant mais, étrangement, rendu à ce point, ça ne m'a fait ni chaud ni froid.

Bref, Trouble-fête ne m'a pas marqué mais il m'aura donné l'envie de m'intéresser à nouveau au sort de la véritable famille Onassis. Je crois bien qu'une de mes prochaines lectures sera la véritable biographie de l'armateur grec.
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