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Critique de kuroineko


J'ai bien fait d'écouter les conseils de ma bibliothécaire qui m'a vivement recommandé ce diptyque. de Gabriel Katz, je ne connaissais jusqu'alors que le nom, rattaché au genre fantasy.

Et c'est effectivement dans un univers fantastique qu'il nous entraîne, fortement inspiré de l'Antiquité romaine et des civilisations païennes.
L'histoire débute avec le dernier combat avant une retraite bien méritée du grand champion des arènes de Morgoth, le gladiateur Leth Marek. 120 kg de muscles, une impressionnante double hache et série de victoire. Mais également une envie profonde de s'éloigner de cette ville et vie violentes. Après ce dernier duel, lui, ses deux fils et sa maisonnée prendront le chemin vers Kyrenia, la grande cité érudite, siège du Temple originel de la Grande Déesse.

Comme on pouvait s'en douter, tout ne se passe pas vraiment comme prévu dans ses rêveries de paix et de savoirs. En sauvant la prêtresse d'un autre culte, jugé hérétique, Leth Marek se trouve pris entre les tenants de la Grande Déesse et ceux du dieu Ochin qui veut s'imposer sur toutes les divinités.

La connotation religieuse est très forte dans ce premier opus. Kyrenia fait penser à Rome qui accueillait avec bienveillance tout culte, tant qu'il ne remettait pas en cause l'ordre établi. En cela, les prêtres d'Ochin s'adressant surtout aux gagne-petit, domestiques, manoeuvres, etc, peut s'apparenter aux débuts du christianisme. En tête de cette nouvelle religion se tient le Prophète, secondé par un intendant et des dizaines de prêtres et prêtresses. La comparaison s'arrête là, l'auteur faisant preuve de plus d'imagination qu'un simple copié-collé d'à l'Histoire dans un univers imaginaire. Il y glisse aussi un élément qui donne son titre au diptyque mais qui reste très flou et entouré de mystères.

Outre le champion Leth Marek, d'autres personnages valent le déplacement comme le mystérieux et souvent fatigant Desmeon. A Kyrenia, Varian, jeune novice venu s'engager au temple originel avec l'ambition de devenir le nouveau Patriarche, va découvrir de visu les réalités et les dessous parfois malpropres du coeur du culte à la Grande Déesse. Au temps pour sa juvénile naïveté de départ mais il se montre fin et intelligent.

L'écriture de Gabriel Katz, sans être extraordinaire, est plaisante à lire. Certains de ses dialogues font preuve de beaucoup d'humour. Mais il n'hésite pas à malmener ses personnages.

Le premier tome se lâche assez difficilement tant les intrigues se multiplient, avec des enjeux croissants. Quant au dénouement de la Marche du Prophète, ça devrait être interdit quand on n'a pas le deuxième volume à portée de main! Chapeau pour le suspense mis dans la conclusion du dernier chapitre qui pousse forcément à vouloir entamer à tout prix la suite pour savoir. Il m'a fallu attendre trois jours avant de pouvoir emprunter L'envers du monde à la médiathèque. Terrible épreuve...
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