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Critique de Cialanma


Voici une tranche autobiographique familiale écrite par Grégoire Kauffmann, historien de son état.
A partir des archives très personnelles de ses grands-parents maternels, des entrevues avec certains acteurs de l'histoire, des recherches dans les archives etc...G. Kauffmann raconte avec toute son analyse d'historien, l'Occupation vécue par son grand-père, Pierre Brunerie, et sa grand-mère Imelda à Quimperlé. Pierre entre très tôt dans la Résistance pendant qu'Imelda, elle-même mêlée à ce mouvement, le voit, l'attend, lui écrit depuis l'Hôtel de Bretagne, propriété de sa famille, et occupé par les Allemands.
G. Kauffmann dresse le portrait socio-psychologique de toute une galerie de personnages : résistants, collabos, filles faciles, résistants de la dernière heure, collabos bien falots ou enragés etc...Le tout parfaitement contextualisé dans l'époque et minutieusement intégré dans la géographie locale : Quimperlé et ses environs.
G.Kauffmann ne dresse un portrait d'un grand-père super héros de la Résistance même si le parcours est exemplaire. Non il nous donne avoir toutes les ambiguïtés, les lâchetés, les renoncements, l'attentisme, l'héroïsme et la vie de cette époque extraordinaire (dans le sens rupture hors du commun sur 4/5 ans pour un pays). G.Kauffmann ne ferme pas les yeux sur certaines prises de position et décisions discutables voire controversées de son grand-père. Dans le même temps, il ne bat pas sa coulpe non plus.
Le livre se lit comme une chronique. peut-être que le fourmillement de détails dans les 1ers chapitres sur la famille et plus particulièrement sur le couple Imelda et Pierre peuvent par moments souler. Mais au fur et à mesure qu'on avance dans cette tranche de vie, on comprend l'importance de fourmillement et surtout on les remet très bien dans la construction du couple pris dans la grande Histoire.

Je ne mettrai pas 5 étoiles car en revanche je n'ai pas beaucoup aimé Imelda la grand-mère. Alors que l'ambiguïté et certaines prises de position de Pierre auraient dû plus m'interpeler, en fait c'est le caractère de la grand-mère et certains détails sur elle qui m'ont fait un peu tilter.
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