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Critique de Pois0n


« Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » m'intriguait depuis un bon moment, entre son titre à rallonge (loin de refléter la richesse du contenu) et les critiques hautement élogieuses.
Pourtant, ça m'embête beaucoup, mais ce livre et moi, ça ne l'a pas fait. Pas parce que ça n'est pas intéressant en soi, pas à cause du fossé culturel (qui est, au contraire, le point fort du livre) mais à cause de défauts tout bêtes, comme la transparence de la plupart des personnages ou le rythme ultra-lent de l'histoire.

Dès les premières pages, immersion totale dans la communauté pendjabie de Londres, où les jeunes, bien que nés et élevés sur le territoire britannique, baignent bien davantage dans la culture d'origine de leur famille. C'est ainsi que l'on se retrouve avec des femmes résidant en Angleterre depuis vingt ans, mais qui ne parlent pas anglais et ne connaissent même pas l'alphabet : elles n'en ont, tout simplement, jamais eu besoin dans leur vie quotidienne ! Un monde à part, où les traditions sont autant un pilier solide sur lequel s'appuyer qu'un fardeau, en particulier pour les jeunes femmes émancipées comme Nikki, qui, de part sa place d'« entre-deux », sert aisément de pont entre le lectorat occidental et cette culture qu'il ne connaît pas. Et derrière les apparences bien codifiées, les veuves n'hésitent pas à complètement se lâcher. Les nouvelles érotiques qui parsèment le récit sont d'ailleurs franchement chouettes. le tout, sans forcer, parle d'émancipation, de féminisme, de liberté, d'assumer ses envies, de confiance en soi...

Mais alors, c'est quoi le problème ? le problème, c'est que l'histoire part dans tous les sens, comme si celle du club de littérature ne suffisait pas. A côté, on a donc le cas d'une mort aussi brutale que suspecte dont il ne faut surtout pas parler et qui n'est très probablement pas la seule, et un début de romance du côté de Nikki. Si le mystère autour de la disparition de Maya s'intègre bien au reste, même si l'on regrettera le côté léger et trop facilement résolu du truc, la romance n'apporte vraiment rien en plus d'être survolée. Un peu comme les différents personnages d'ailleurs : on retrouve d'une semaine à l'autre les mêmes membres au club d'écriture, et pourtant, jusqu'au bout, ces femmes, loin de devenir des amies de papier, restent des étrangères, des noms jetés sur une page que l'on n'apprend jamais à connaître. Dommage. Ajoutez à ça le fait que le récit ne soit pas très riche en rebondissements...

Bref, pour moi, le bilan est mitigé, mais, cette fois, j'ai clairement le sentiment d'un livre qui n'était pas fait pour moi, auquel je n'ai pas accroché, plutôt qu'autre chose.

Enfin, notons que l'éditions France Loisirs est BLINDÉE de coquilles !
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