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Critique de Myriam3


C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai parcouru ce livre, que j'ai eu la chance de découvrir dans une édition spéciale. Publiée par Albin Michel, elle consiste en un livre-coffret à la belle couverture noire et rouge, où chaque page est accompagnée d'une photo sépia d'une jeune femme japonaise endormie à chaque fois dans des postures différentes. le texte lui-même est parfois parsemé de détails relatifs au texte: pétales de fleurs, trace de rouge à lèvres, ou enfin de magnifiques peintures sur des étoffes épaisses.
Pour moi, cette lecture a donc été empreinte de sensualité et d'une certaine douceur.
Avec les Belles endormies, on pénètre dans un lieu clos et obscur, celui du sommeil. Eguchi, 67 ans, découvre par l'intermédiaire d'un autre "vieux" cette maison qui accueille des hommes âgés venus passer une nuit auprès de jeunes femmes artificiellement endormies. Il est officiellement interdit de leur faire quoi que ce soit, à part les contempler dans leur sommeil et s'endormir auprès d'elles. Commence ainsi une série de quatre nuits qu'Eguchi passe auprès de femmes à chaque fois différente dont il parcourt le corps, peu à peu pris dans le désir de les réveiller, voire de leur faire du mal pour les sortir de leur léthargie. Ces nuits sont aussi le vivier de réminiscences, les odeurs corporelles, les mouvements involontaires des endormies et leurs courbes éveillant des souvenirs d'autres femmes qu'Eguchi a connu au cours de sa vie. Au contraire de la maîtresse des lieux, jamais Eguchi ne considère ces femmes comme des objets, et désire au contraire les connaître, observe leurs réactions, les touche délicatement.
Je m'attendais à un roman ardu, ennuyant ou froid, et ça a été tout le contraire pour moi, mais je pense que les illustrations de Frédéric Clément ont contribué à mon approche réussie de cette oeuvre en embaumant son atmosphère de sa touche artistique.
Je n'avais pas encore lu Kawabata jusqu'ici et je suis intriguée par le reste de son oeuvre, à continuer donc.
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