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Critique de Piwai


Cette oeuvre est composée de nouvelles en saynètes articulées entre elles pour coaguler en un tout des variations sur un même thème.
L'on a ainsi l'impression d'une pièce de théâtre, très visuelle, racontée par ses protagonistes, avec des tableaux s'imbriquant et s'enchaînant sans temps morts.

Ces tableaux donnent sans contestes dans l'émotion voir le pathos, mais bon, n'est ce pas ce que recherchent les lecteurs dans ces romans ?

L'auteur relaie sa vision d'une véritable introspection de ses personnages sur un passé qu'ils aimeraient différent, sur lequel ils seraient proactifs.
Au départ une excellente idée, mais peut-être trop simplifiée, le ressort étant vite assimilé, avec le risque que le processus soit aussi vite essoré.
Donc je n'étais pas convaincu de m'engager sur le deuxième tome en cours de lecture du premier, mais je change d'avis après l'avoir fini.

Pour moi cette oeuvre s'apprécie sur deux niveaux de lectures :
- un versant feelgood de bonne qualité, avec une écriture très agréable, même si ce n'est pas ma came littéraire...et je comprends que le style puisse lasser certains lecteurs.
-un versant philosophique ; même si le passé et le futur ne peuvent être modifiés, état symbolisé par cette chaise à voyager immobile, ces introspections in fine douloureuses améliorent la vie des passagers du temps, comme une auto-thérapie, dont l'efficacité est garantie au prix d'un café...

Car les thèmes abordés dans ces quatre saynètes sont graves, lourds à porter, centrés sur le thème de la perte de proches : un amour qui s'éloigne, la maladie de l'oubli, un malentendu à jamais non dissipé, une disparition pour une apparition...
L'amour seul guide la volonté de ces voyageurs de rembobiner leurs histoires égocentrées, et même si le présent ne peut changer, rassérénés, ils peuvent dès lors l'accepter, s'adapter et influer sur leur futur strictement personnel.

Ne nous cachons pas, nous avons tous en mémoire des situations pour lesquelles nous nous sommes dit "ah, si j'avais pu ou su à l'époque dire...".
Cette oeuvre le permet, permettant ainsi une empathie égoïste avec ses protagonistes ; nous aimerions être à leur place.

Un point faible cependant, cette répétition des règles du voyage ad nauseeum sont lourdingues même si elles participent au strict rituel quasi-hypnotique du transfert temporel.
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