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Critique de H-mb


Un sans faute.

Nous sommes dans l'Italie rêvée par Kay, morcelée entre les différentes cités, au XVe siècle pendant le siège de Constantinople/Sarantium. L'histoire fait se rencontrer un certain nombre d'hommes et de femmes autour des figures de Teobaldo Monticola et Falco d'Acorsi, deux chefs mercenaires qui s'opposent farouchement l'un à l'autre. L'un, un trou noir qui attire à lui et retient tous ceux qui passent dans son orbite et même Monticola en un sens, l'autre vibrant *, comme d'un trop plein de vie - avec tous ses dangers.

C'est pour partie raconté par un narrateur omniscient, pour partie par un des personnages, Danio, que nous rencontrons d'abord comme un homme âgé. C'est sa remémoration qui constitue une bonne part de l'histoire, faisant de A brightness long ago un long flashback. La mémoire : son manque de fiabilité, la joie et le chagrin mêlés, comment elle nous hante et nous échappe.
Le narrateur omniscient remarque lui que "nous voyons seulement un aperçu de l'histoire, même la nôtre. Elle ne nous appartient pas entièrement… Nous ne pouvons retrouver qu'une partie du passé. Parfois, c'est assez".
Le titre renvoie à ces souvenirs de notre jeunesse qui brillent si profondément dans nos esprits.

L'autre thème important de ce roman est celui du choix versus la chance/destin (ou le choix fondu dans le destin). Danio remarque au début que nous accumulons des péchés et de la culpabilité , en faisant des choix, faire, ne pas faire. Et peu après il fait le choix qui va le mener vers Adria et le duel entre Monticola et d'Acorsi - en ne donnant pas l'alerte et en aidant l'assassin à s'échapper. Tous les personnages ici vivent des vies qu'ils ont choisies. Chacun est le produit à chaque moment d'une série de choix qui ont mené vers ce moment.
Mais il y a aussi des saluts fréquents au destin, une reconnaissance que, "autant nous faisons du monde une arène pour nos choix, autant le monde fait de lui-même un terrain de jeux dont nous sommes les jouets". Encore que chacun nous réagissions - ou pas - à ce que la fortune nous jette.

Tant de choses encore qu'on pourrait dire. Un rythme parfait. Une manière contrôlée de faire un zoom et zoom inverse sur un point de vue. Des scènes d'une tension presque insupportable. Des morts qui vous brisent le coeur. L'écriture de Kay.

• (je sais, c'est un anglicisme mais je ne trouve pas le mot)

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