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Critique de Tatooa


AAAAAAAAAAAAAAAAH !
Il faut que j'aille à Ravenne voir la basilique San Vitale (Patrimoine mondial de l'humanité) ! Il faut que j'aille à Palerme voir la chapelle palatine ! (ça tombe bien, le voyage était prévu)... Voilà, voilà, je ne vous remercie pas, mossieur Kay ! Je suis allée voir des photos, et j'ai enfin compris pourquoi l'auteur avait choisi un maître mosaïste comme héros... C'est juste à couper le souffle...
Vous pourriez me dire "pourquoi pas Sainte Sophie ?". Réponse simple : parce que c'est pas dans un pays qui m'attire. Point fin... Pourtant Dieu sait (lol) que cette coupole est un miracle d'architecture en elle-même, d'être toujours debout depuis 1500 ans tout en étant située sur une faille sismique. Autre raison simple : la mosaïque réelle de Sainte Sophie (qui n'a pour l'instant pas été détruite, que ce soit par l'homme ou par un tremblement de terre), n'est pas plus spectaculaire que celle des deux monuments précités, qui sont dans un pays que j'apprécie et qui ne les rendra pas inaccessibles au public pour des raisons politiques, LUI...

Si vous vous souvenez, je n'avais pas été emballée par le tome 1. le héros, Caius Crispus, me "crispait" ! Et bien ce n'est plus le cas dans ce second tome. Plus raisonnable, plus attachant, moins présent et central, aussi, ce sont de bonnes raisons d'être moins crispée...

Le maître écrivain Kay a encore frappé. Quelle plume. Quel talent. Quelle traduction, aussi, par E. Vonarbug ! Une pure merveille.

On s'écarte pas mal ici de la véritable trame historique des événements entourant la fin de Justinien (Valerius II) et Alixana (Théodora) ... Pour des raisons romanesques, cela me paraît évident. C'est tellement bien fait qu'on pardonne aisément cette liberté, qui a tout lieu d'être dans un roman de fantasy historique, car le fantastique, pour peu présent qu'il soit, y est perceptible dans la trame tout du long... Gisèle, notamment, la fille d'Hildric (Hildéric) est un personnage totalement fictif. Rustem, le médecin bassanide (perse) également. Les héros Auriges de faction sont tout aussi fictifs, bien sûr. (Bon le héros et son "rôle" dans tout ça aussi, forcément.).

Par contre, Léontès (Bélisaire), Styliane (Antonina, très romancée, car loin de la "vraie" dans son ascendance), l'affreux Pertennius (Procope) sont "réels", très largement idéalisés, romancés, grandis même, par la splendide plume de Kay. Même l'empereur et l'impératrice sont "grandis" par Kay, car il semble que dans la véritable histoire, les partis pris "impériaux" pour l'une ou l'autre des factions "verts" ou "bleus" (des courses de chars) étaient beaucoup plus marqués, et, dans le cas de Justinien, penchant beaucoup plus pour le Bleus, sous l'influence de Théodora qui en voulait aux Verts d'avoir méprisé sa mère (selon Procope).

Une saga inoubliable qui m'a emplie de curiosité "prospective" pour aller voir des témoignages réels de ces temps anciens. (enfin, un peu plus que je ne l'étais déjà, j'aime bien toute cette Histoire-là...)


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