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Critique de yingchun


Zanzibar est un livre qui a tout pour plaire : une prose d'un rare pragmatisme, des paysages exotiques, de la romance, des réflexions morales et des intrigues de palais. Le livre m'a beaucoup enthousiasmée ; on découvre en effet des personnages ingénieux qui développent des plans complexes et font preuve d'une grande ruse. La plupart du temps, je ne m'attendais pas à chaque retournement de situation, qui étaient à mon sens tous réussis. Quant au thème des esclaves, il est, je trouve, intelligemment traité et fait se confronter la vision de l'autrice qui écrit en 1963 avec les moeurs des personnages vivant en 1859 avec beaucoup de justesse. J'ai beaucoup apprécié lire ce livre.

Seulement voilà, le gros problème, qui noie toute ses qualités, réside dans le fait que non seulement le viol y est banalisé, mais en plus, il y est rendu romantique. Sans réellement spoiler, un personnage se fait violer à deux reprises, et il est clair qu'il s'agit de viol, de par les circonstances et les ressentis décrits. Or, la suite du livre, bien qu'exprimant brièvement qu'un tel comportement n'est pas convenable, s'entête à rendre la chose romanesque, séduisante... sexy, quoi. le violeur et la violée finissent d'ailleurs par tomber amoureux et se fiancer, ce qui est totalement ahurissant, si ce n'est dégoûtant. Je n'ai pas compris ni la nécessité de faire intervenir deux agressions sexuelles totalement inutiles, vu comment la romance entre les deux personnages avant cela s'annonçait naturellement, ni la façon de les traiter par l'autrice. Je suis donc sincèrement mitigée entre mon enthousiasme quant à la grande partie du livre, et mon écoeurement quant à sa fin.
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