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Critique de Talec0904


Il a été jeune, il était en colère, s'est senti devenir barde et chantait son Pays et sa langue, dans les recueils :
« Hommes liges des talus en transes »,
« le poème du pays qui a faim »
Un jour il a dû fuir( ?) ou abandonner( ?), vers les Amériques
Revenu au pays après plus de trente ans passés aux Etats-Unis.
Il bouge encore, continue à montrer les dents. Ironique, fataliste et lucide.
Il s'interroge sur lui-même et sur la poésie.
« Que faire d'un monde/bâti contre l'amour ? ».
Pas de glorification de la poésie, vécue comme une activité sans doute nécessaire mais aussi banale que celle des paysans qui peinent dans leurs champs ou nourrissent leurs batteries de cochons
Il tire du quotidien de petites leçons qui, dans leur modestie, manifestent l'universel, telle cette bicyclette renversée dont les rayons semblent parler.

« Je renverse le vélo
Pour faire entendre la musique des rayons
(La pureté existe)

Dans les accélérations que donne la main
On assiste en direct
A la naissance du langage

Ainsi nait la langue
(Même dans les pays sans vélo)
Et tout cycliste est un linguiste.

Le son que tire la main du vélo retourné
Dit qu'au contact du lieu de naissance
Le guidon et la selle écoute. »

………………………………………………………………….
« Chaque page avance
A la vitesse d'un bovin,

Sans autre bruit que le bruit
De la peau sur la page »


Apaisé ?
En tout cas une langue incisive et précise



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