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Critique de JIEMDE


Ouf...

Je quitte - enfin - Que la bête s'éveille, de Jonathan & Jesse Kellermann, peu mécontent d'en avoir terminé.

Non que ce livre ne soit pas intéressant. Mais quelles longueurs inutiles ! Car c'est typiquement le genre de livres qui à force de multiplier les angles, finit par se perdre dans chacun d'entre eux, un peu comme un vin qui à force de cumuler les saveurs, finirait par toutes les éventer pour n'en conserver aucune en bouche ou en mémoire (ça c'est de la métaphore, coco !).

Thriller oblige, on a bien sûr en toile de fond un assassinat mystérieux - et bientôt d'autres qui refont surface -, avec une décollation exsangue suturée au vomi... Oui, je sais, il fallait l'inventer : les Kellerman l'ont fait !

Sur l'enquête, on colle un bon et brave vieux flic, un peu désabusé et totalement alcoolo, Jacob Lev, qui de LA à Prague en passant par Oxford va remonter le fil de l'intrigue, souvent aidé par de précieuses et fort-à-propos coïncidences.

Mais parallèlement, il est placé sous la responsabilité et le contrôle d'un mystérieux service intérieur du Los Angeles Police District, consacré au "Projets Spéciaux", dont je me demande encore l'intérêt dans cette aventure une fois le livre refermé. À moins qu'il ne faille chercher du côté de la théorie du complot...

Ensuite, notre ami Jacob va être confronté à d'étonnantes manifestations surréalistes ou fantastiques, notamment lorsqu'il cherche à s'unir à de jolies poupées. Pas de bol, Jacob. Lui qui a souvent le bourdon, voilà qu'il chope le scarabée !

Mais tout cela s'explique, en revisitant l'histoire du Golem - pensée au passage pour Assouline qui s'y est collé l'an passé - de manière ma foi assez libre mais plaisante, noeud de cette histoire et du dénouement de cette enquête au long cours. C'est ma partie coup de coeur du livre !

Je ne serai pas complet sans évoquer la relation au judaïsme, à son histoire, à ses pratiques, à ses valeurs et à ses symboles, fil rouge qui relie l'enquête à l'histoire du Golem.

Et enfin, les relations père-fils entre Jacob et Sam (sans parler du twist final) sont omniprésentes tout au long du livre, décodant les deux précédents angles. Métaphore de celles des auteurs ayant oeuvré à quatre mains ?

Mais j'arrête là. Toutes ces facettes sont passionnantes, mais une fois additionnées, elles fonctionnent plutôt mal. Très humblement, et avec beaucoup de respect pour l'oeuvre des Kellermann, le livre aurait gagné à en abandonner une ou deux pour se recentrer sur son sujet, ce qui aurait sans doute permis de l'alléger de quelques pages (650 en poche, quand même...) et d'en rendre sa lecture moins laborieuse...

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