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Critique de Derfuchs


Stockholm, Suède, époque contemporaine

Voilà un livre que l'on peut qualifier d'étrange, ça part sur les chapeaux de roues et l'intrigue s'étiole, tranquillement, doucement pour arriver à un dénouement relatif à tout autre chose. Honnêtement, je dois reconnaître que l'une et l'autre ne sont étrangers et que le dénominateur commun est ce psychiatre, Erik. le voleur d'âme, l'homme qui sonde et dérobe les pensées des autres, les fait siennes, vous connait mieux que vous même. Alors cela peut gêner certains. Et c'est le cas, c'est la sève de l'intrigue.
L'homme est, bien sûr, le meilleur dans sa spécialité, s'il avait été nul, il n'y aurait pas de bouquin, c'est clair ! Cependant suite à un débordement plus que douteux, il se voit dans l'obligation d'arrêter l'hypnose, en fait la promesse, promesse qu'il tiendra dix ans.
Joona Linna, l'inspecteur de la criminelle de Stockholm, pense qu'en hypnotisant Josef, on peut, d'une part connaître les faits et, d'autre, part, qui sait, avoir le nom du coupable et espérer sauver la grande soeur ?
On tergiverse, non je ne peux pas, j'ai promis, pensez qu'un assassin court et au risque encouru par la gamine, non je ne peux pas, pensez au...oui, j'y vais, dont acte !
Le gamin révèle que c'est lui l'auteur du massacre et si je dévoile ce fait, c'est que c'est la base de l'intrigue, l'hypnose, tout ça, c'est l'ouverture, comme un opéra, faut toujours une ouverture dans un bon polar, ensuite il y a les conséquences et la suite sanguinolente de l'histoire. Vous l'aimez comment votre steak ? Saignant ! Bien, alors ne partez pas, vous êtes au bon endroit, vous serez bien servis.
Le gamin, Josef, complétement à la ramasse, sait que le médecin lui a volé son secret, alors, comme s'il venait juste de concourir pour les éliminatoires de la star'ac, le voilà debout et prêt à assouvir une vengeance terrifiante, doublée d'un course poursuite haletante où il vaut mieux être champion olympique du marathon, car ça déménage et il cavale le garçon, envolés les blessures, les sondes, les cathéters et le reste, oublié tout ça.
Tremblez, tremblez, braves gens, il est minuit ou c'est tout comme, il fait nuit à quinze heures, en hiver, en suède.
Bien, ce n'est pas fini, j'en vois qui suivent pas, nom d'un p'tit bonhomme en bois !
Benjamin, c'est un nouveau, j'en ai pas encore écrit, parlé vous dites, oui parlé, d'ac, donc Benjamin le gamin du toubib est enlevé, or il est hémophile et oui, s'il avait été skin ou goth, aucun intérêt, allons, donc piqure pour épaissir le sang (je ris, mais si ça m'arrivait, je ferais moins le malin, pour sûr), soins constants et surtout, surtout pas de blessures entraînant un saignement.
Joona Linna n'a pas terminé sa partie de cache-cache avec Josef, qu'il exige de s'occuper de l'enquête sur la disparition de Benjamin, après tout ce n'est que justice, c'est lui qui a forcé le psy à hypnotiser et à recevoir sur lui et sur sa famille l'opprobre de tout un peuple, enfin des journalistes surtout, le Josef ayant porté plainte pour violation de domicile crânien.
Ajoutez à cela un flash-back sur la période de thérapie de groupe du bon docteur, intéressant, si, si, c'est pas mal et bien écrit, une partie de Pokémon, violente, avec les voyous du quartier, quelques ossements découverts dans le jardin d'une ancienne patiente, je te trompe, tu me trompes et des descriptions inutiles, dans l'avancement de l'intrigue, de jouons au papa et à la maman et le grand-père de benjamin, ancien flic, qui arrive à la rescousse tel Goldorak pour dynamiser l'enquête. Prenez un grand shaker, jetez tout dedans, secouez lentement quinze minutes, versez, deux rocks, un peu de sucre glace, une paille et un parapluie miniature, c'est prêt. Consommez avec modération.
Bien entendu Joona, après bien des péripéties et quelques decujus de plus, une balade dans le nord de la Suède, démêlera l'écheveau et la vie reprendra son cours tel qu'elle n'aurait jamais dû le quitter.
L'écriture est conventionnelle, pas de prise de risque ou est-ce la traduction ? Je ne saurais le dire, ce n'est pas ennuyeux, ce n'est pas le nirvana non plus, bref un petit bouquin sans prétention qui se laisse lire avec, cependant, quelques invraisemblances difficiles à gober. le côté initiatique de l'hypnose et ses conséquences est bien rendu pour le profane que je suis. Il est difficile de se positionner pour ou contre l'utilisation de cette pratique dans un cas de conscience, tel que celui relaté ci-dessus, d'approuver ou non une méthode qui violerait le psychisme des patients, alors qu'ils sont consentants (sauf le gamin), maintenant on opère sous hypnose et l'hypnose thérapeutique semble avoir des partisans. Il faudrait un homme de l'art pour en débattre et, comme dit plus haut, ce n'est pas mon cas.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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