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Critique de MaggyM



"Dix minutes après l'amour, les hommes détestent les femmes". C'est par ces mots que s'ouvre le premier roman de Christine Kerdellant.
A quoi s'attend-on après une telle entrée en matière?
Certainement pas à se retrouver avec une héroïne énervante au possible ! A 33 ans, cette journaliste pour un magazine féminin, est à la recherche du HIC (Homme Idéal Célibataire). Ca aurait pu être drôle... Je n'ai pas ri. Ca aurait pu être une belle histoire d'amour... Je n'ai pas rêvé.

Pour son premier roman qui succède à deux essais (l'un sur les capitalistes au temps de Mitterrand et l'autre sur les erreurs de management), l'autrice s'est abîmée dans la tentative d'expliquer les comportements, les situations, les ressentis; laissant bien souvent l'émotion sur le bord du chemin. Comme l'héroïne est journaliste, nous aurons également droit à la liste presque exhaustive de tous les sujets qui font chauffer les joues des ménagères de moins de cinquante ans, accompagnés de pléthore de marques de cosmétique et de vêtements. Un peu d'explication ou de contexte par rapport à cet environnement particulier qu'est la presse féminine largement sponsorisée n'était pas superflu, mais nous n'avions pas besoin d'un cours magistral.

C'est donc bien laborieusement que la lecture s'est déroulée, tentant vainement de raccrocher le contenu au titre et au 4e de couverture. Car on ne peut pas dire que notre journaliste fasse beaucoup d'efforts pour trouver le HIC qu'elle est supposée chercher. Entre une relation incompréhensible avec un de ses lecteurs (après coup, je n'ai toujours pas bien compris comment ces deux là ont fini par se fréquenter assidûment), une relation quasi oedipienne avec le fils de l'ami de ses parents et la non-relation avec son collègue, on avait le choix dans le néant. le tout sans émotion, ni dans l'intrigue, ni dans le ressenti du lecteur...

Et enfin, écrite au début du millénaire, cette chick lit a bien mal vieilli. Les explications entre parenthèses des acronymes internet, certes très nouveaux et "funs" à l'époque, ça tombe à plat aujourd'hui. Et les déboires des femmes avec leur PDA, n'en parlons même pas... qui se souvient encore des PDA? Finalement, les références qui étaient sans doute modernes au moment de l'écriture ne donnent pas un goût de suranné ou de vintage, c'est carrément passé en mode ringard.

Bref, un roman que je suis bien contente de refermer.
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