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Critique de palamede


L'oeuvre de Scott Fitzgerald est indissociable de sa vie. Il nourrit son écriture de ses fêlures même si souvent la tentation est grande de vivre dans la fiction plutôt que de l'écrire.

La mère de Scott Fitzgerald est issue d'Irlandais fortunés alors que son père descend d'une vieille famille influente américaine du Sud. Il existe une condescendance de ces Irlandais envers les Américains qui marque le jeune Scott. Quand il entre à Princeton, il se lie d'amitié avec des fils de familles prestigieuses et fortunées mais a conscience de ne pas faire partie du sérail. A cette époque, son père est licencié de son entreprise et se met à boire. Toute sa vie, Fitzgerald sera obsédé par l'idée de gagner de l'argent.

Au moment où il rencontre Zelda, il a abandonné Princeton et s'est engagé dans l'armée. Il écrit depuis longtemps et espère être édité chez Maxwell Perkins. L'éditeur renommé accepte finalement de publier L'envers du décor qui connait un très grand succès. Scott peut épouser Zelda et s'installer en France. Entre la Côte d'azur et Paris, Zelda et Scott vivent une vie mondaine et côtoient des Américains riches et des intellectuels. Ils sont heureux et célèbres, mais après le demi succès de Gatsby le magnifique, Scott a le sentiment de ne pas consacrer suffisamment de temps à l'écriture. Zelda, de son côté, veut exister par elle-même : elle rédige un roman autobiographique et prend des cours de danse.

Bientôt ils sont rattrapés par leurs excès. Zelda perd pied et Scott doit accepter un contrat de scénariste à Hollywood pour faire face à ses problèmes financiers. Les années qui suivent sont un combat contre la maladie mentale de Zelda et contre l'alcoolisme et la tuberculose de Scott. Ainsi qu'il l'écrit à Zelda : « les mauvaises cartes sont sorties trop tôt ».

Avec cette biographie, Liliane Kerjean revient sur la vie d'un auteur de l'entre deux guerres « très représentatif de la nouvelle écriture américaine ». Elle décrit « sa prose envoûtée, ses instants de pure magie, de finesse sensuelle, sa sensibilité élégante aux promesses de la vie ».

Même si on peut regretter son manque d'originalité et la présence de quelques erreurs factuelles (notamment les dates de naissance de Lillian Gish et de Buster Keaton), ce livre a le grand mérite de nous inciter à nous replonger dans l'oeuvre de Scott Fitzgerald.
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