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Critique de mosaique92


1956 : Bernie Gunther s'est réfugié sur la Côte d'Azur pour échapper à un passé tumultueux. Un personnage douteux et mortifère l'y retrouve et lui impose un marché ignoble et dangereux qu'il ne peut refuser… mais un marché qu'il ne peut se résoudre à remplir. Et le voilà en cavale. Une cavale meublée par le souvenir des évènements de 1939 partagés avec un policier qu'il vient de croiser dans le cadre du marché précité.
1939 : Nous voilà de retour dans l'Allemagne nazie. Gunther est sommé d'enquêter sur un crime particulièrement délicat car commis à Berchtesgaden… sur la terrasse du Berghof, la propre maison d'Hitler ! Une enquête très confidentielle qui ne peut lui apporter que des ennuis, voire pire.
Je ne spolierai pas cette enquête où l'on croise les personnages les plus sulfureux de l'Allemagne nazie et dans laquelle les dessous de ce régime interfèrent en permanence.

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la maestria de Philip Kerr à mener une histoire passionnante, à rendre particulièrement vivants un lieu et ses habitants (La Bavière et les villageois de Berchtesgaden) et à assaisonner de sa plume sarcastique les personnages douteux, voire monstrueux. Sans oublier ce personnage sombre, désenchanté et à l'humour noir qu'est Bernie Gunther auquel je suis très attachée depuis la lecture de ‘'La trilogie berlinoise''

Cerise sur le gâteau : une enquête policière à Berchtesgaden en 1939 alternant avec les étapes d'une cavale à travers la France de 1956, le tout parfaitement maîtrisé par un auteur talentueux.

Cerise sur le gâteau (bis) : il s'agit d'un polar historique (vous l'avez probablement déjà compris) dans lequel interviennent des personnages réels de la galaxie nazie ; dans la postface, l'auteur indique, pour chacun d'eux, ce qu'ils sont devenus à la fin de la guerre.

PS à l'attention des lecteurs français chauvins - L'auteur anglais tacle les français à plusieurs reprises ; certaines assertions sont vraies, d'autres relèvent de clichés couramment véhiculés. J'imagine qu'un allemand, pendant la guerre et juste après, était tout-à-fait dans cet état d'esprit et cela renforce le récit.
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