AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Geolivres


Avec "Une douce flamme", Philipp Kerr signe un nouvel opus de la saga Bernie Gunther avec maestria. Cette "excursion" dans l'Argentine de l'après-guerre, refuge providentiel pour les nazis ayant réussi à échapper aux enquêteurs alliés, est peut-être l'une des enquêtes les plus politiques de l'oeuvre de Kerr. La tension des derniers chapitres est particulièrement saisissante et très intense tant le destin de Gunther et de son amie Anna ne tiennent qu'à un fil et que l'intrigue se dévoile sous les traits d'un projet machiavélique d'extermination des juifs d'Argentine.
On y découvre avec une crudité certaine alors tout un pan obscur de l'histoire péroniste dont les accointances avec les Nazis sont écoeurantes et abjectes. Et bien que l'auteur semble avoir émis des hypothèses pour bâtir son récit, certains aspects des pratiques horribles du régime du président populiste Juan Peron ou des ses successeurs du "régime des colonels" sont connues et avérées. Il est un temps où la lutte contre le communisme justifiait beaucoup de comportements ignobles.
Au travers d'une nouvelle enquête de son anti-héros l'ex-komissar Gunther, Philipp Kerr commet ici un livre particulièrement poignant et éclairant sur un passage historique un peu passé au second plan en Europe, la compromission de l'Argentine avec les crimenels nazis.
Un ouvrage à lire sans modération pour tout amateur de la saga et de l'Histoire avec un grand H.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}