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Critique de jeandubus



Une douce flamme

Voici à mon avis le meilleur de la série. Pourquoi ? Parce qu'il traite de deux enquêtes sur le même thème à dix-huit ans d'intervalle, en 1932 avant la guerre, avant l'élection et le coup d'état de Hitler, en 1950 en Argentine après la guerre avec les nazis en fuite et reconvertis. (et peu aussi avant l"réconciliation...)

Bernie Gunther prend du recul sur ces vingt ans et songe même au temps où en 1917 il devait tuer son premier ennemi dans les tranchées. Quelle destinée et quelle constance finalement dans son refus du nazisme et de la dictature, son mépris du populisme et sa haine de l'antisémitisme. La prison en Russie, un passage en enfer en Ukraine qui le hante (comment oublier) et un professionnalisme en temps qu'inspecteur que tout le monde lui reconnait comme pour mieux en profiter en l'aiguillant sur de faux objectifs.

Bernie le fureteur, promu inspecteur de la police secrète argentine, met toujours son nez où il ne faut pas et se sort du pire par son détachement, son cynisme acquit selon lui au sortir de l'utérus maternel… Après Himmler, il a côtoyé tous les voyous allemands comme Heydrich heureusement dégommé à Prague mais en Argentine c'est d'abord le couple Perón (Juan et Evita) dévoyé et tricheur, assoiffé de fric, et bien entendu les pires ordures comme mengelé, eichmann (dont le nom ne mérite pas la majuscule) qui sans aucun remord continuent leur oeuvre de mort et de destruction massive avec le reliquat juif réfugié en Amérique du sud. Sans parler des banquiers qui cherchent à récupérer leur trésor de guerre planqué en Suisse (des milliards et des milliards de dollars)… Horrible !!!

On nous a bien menti depuis 60 ans. Avec la complicité lucide et bienveillante du monde « civilisé » qui lâche quelques proies à Israël pour s'excuser d'exploiter l'incroyable richesse scientifique que représente cette galerie de monstres.

La mise en perspective des deux enquêtes qui montrent dans les deux cas, avec une volonté de dissimulation, le besoin impérieux des élites autoproclamées de faire le tri ethnique dans toutes les communautés. Un exemple bien suivi aujourd'hui encore devant le regard abêti des téléspectateurs de l'info 24/24.

Evidemment seul un britannique pouvait avoir écrit une telle épopée. « Les allemands n'auront pas trop de mille ans pour oublier » déclare Bernie le roi de l'humour noir.
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