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Critique de umezzu


Au prétexte d'un « débriefing » par les services américains et alliés de Bernie Gunter fuyant Cuba en 1954, Kerr renvoie son héros à ses souvenirs des sombres moments de la seconde guerre mondiale, quand comme nombre de ces collègues de la « Kripo », il s'est retrouvé versé dans les Einsatzgruppen, officiellement pour faire la chasse aux partisans.
Face à cette incorporation forcée, Bernie essaye de survivre à la guerre en cours et pourchasse les agents du NKVD, aussi dangereux et impitoyables pour les populations locales que ne l'est la Gestapo. Staline ou Hitler, même dégâts pour Bernie... Mais voilà qu'au détour de ses missions, il voit de ses yeux la réalité des exécutions de masse en Biélorussie. Bernie, l'ex flic berlinois qui portait une certaine idée de la justice, se trouve tourmenté par sa conscience. Grande gueule comme toujours, il sait pas se taire face aux ordres déments. L'anéantissement de toute une partie de la population est proche. C'est finalement son ancien chef à la crim berlinoise, Arthur Nebe, qui lui sauve la mise.
De tous les épisodes de Bernie Gunter, celui-ci est le plus tourmenté et le plus marqué par l'indicible que fut la guerre à l'Est et par les massacres de civils qui l'accompagnèrent. Kerr prend le lecteur par les tripes et plus qu'un cours sur la seconde guerre mondiale, le fait réfléchir sur ce que l'homme peut faire de pire, ce à quoi Bernie Günter ne peut décidément pas s'adapter.
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