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Bernie Gunther tome 7 sur 14
EAN : 9782702436356
450 pages
Le Masque (09/01/2013)
3.89/5   402 notes
Résumé :
1954. Alors que Bernie Gunther tente de fuir Cuba en bateau accompagné d’une sulfureuse chica, il est arrêté par la CIA et enfermé à New York puis au Landsberg à Berlin. C’est que nous sommes en pleine Guerre froide. L’Oncle Sam place et bouge ses pions en Europe, cherche des informations sur l’Allemagne de l’Est et sur les Russes.

Quel rapport avec Gunther ? Sa liberté dépendra des informations qu’il veut bien donner sur ses anciens « camarades » de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 402 notes
Une merveille que ce septième opus de l'excellente saga de Philip Kerr. A travers ce livre, bernie gunther est arrêté puis trimbalé de prisons en prisons, on passe de la CIA, au MVD (l'encêtre du KGB) et le SDECE (service Français), et même les Allemands de la STASI. Bernie Gunther fait un retour sur son passé.

J'ai été emballé par les allés,retour entre passé et présent, la description des camps de prisonniers Russes est une horreur. Mais visiblement l'auteur bien documenté, son écriture fluide et claire permettent de lire facilement ce roman. Bernie Gunther ne se laisse pas manipuler et refuse de «donner» un compatriote quelque soit ces actes.

L'auteur nous donne à réfléchir entre, juger un homme sur ce qu'il fait et le juger sur des a priori, sa classe sociale, son milieu. Vaste sujet....

j'essaie de lire les livres de philip Kerr consacrés au «nazisme» et à Bernie Gunther dans l'ordre de parution et ce Vert de Gris est mon préféré mais l'aventure continue...
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Après quelques années de pause, je me suis plongé à nouveau dans les aventures de Bernie Gunther. Et le plaisir est au rendez-vous. Incidemment, je me demande pourquoi j'ai tant tardé avant de m'y remettre. Vert-de-gris commence à Cuba, où Gunther se la coule douce. Malheureusement, il a le don de s'attirer les ennuis, ou bien les emmerdes lui courent après. Dans tous les cas, le voici arrêté par la CIA qui le ramène en Allemagne – alors que les crimes de guerre contre les nazis continuent – où on l'interroge sans relâche pour lui soutirer toutes sortes d'informations, à commencer sur Erich Mielke. C'est l'occasion pour Gunther de remonter le fil de ses souvenirs, alors qu'il était flic à Berlin. Donc, on alterne entre 1954 et 1931, puis 1940 ainsi que 1945-46. J'aime bien ces voyages dans le temps, voir la capitale allemande pendant la montée du nazisme, Paris pendant l'occupation, les camps de travail soviétiques, etc. C'est assez réussi, la description précise des lieux et de l'atmosphère permet de bien visualiser le tout, de croire qu'on y est. Coup de chapeau à l'auteur Philip Kerr pour la rigueur de ses recherches. Aussi, le mélange entre roman historique, roman d'espionnage et roman policier est très bien dosé. Kerr maitrise tous ces genres en créant une aventure originale, riche et intéressante. Par moment, ça pouvait donner l'impression de s'étirer en longueur et d'aller dans toutes les directions mais le lecteur averti saura que, plus on avance, plus on se rend compte que tout est bien ficelé. La finale, où tout le monde trompe tout le monde, est un vrai pied de nez aux organisations gouvernementales. Je me permets une petite parenthèse : j'ai trouvé surprenant mais éclairant l'opinion que les Allemands et les Américains se faisaient de la collaboration française et du fascisme dans l'Hexagone pendant la guerre, qui diverge beaucoup de l'idée de la résistance glorieuse qu'on nous ressasse éternellement – pas que je veuille diminuer le courage de ceux qui se sont battus pour contribuer à la libération.
Trilogie berlinoise et les tomes suivants sont devenus une série culte et, outre l'excellence de la reconstitution de cette époque troublée, le personnage de Bernie Gunther y est pour beaucoup. Social-démocrate convaincu, bourru mais diablement efficace et foncièrement honnête, il n'a pas la langue dans sa poche, lui causant parfois quelques difficultés. Il hait les nazis mais se voit contraint de travailler avec/pour eux en de maintes occasions – ce n'est pas comme si on avait le choix si on tenait à sa peau. C'est qu'il est un devenu en expert dans l'art de survivre. Gunther est un personnage avec beaucoup de profondeur (et d'humour, j'adore son sarcasme) qu'il me plait de retrouver. On y voit un homme qui a connu les horreurs de la guerre et un pan des exécutions de masse et il ne le souhaite à personne, pas même aux communistes, que pourtant il ne porte pas dans son coeur. Bref, il est humain. On aurait pu croire que la fin de la guerre et la chute du régime nazi lui aurait permis de se retirer mais non : la guerre froide contre communiste ne fait que commencer et cet homme aux multiples talents sera se rendre utile, même malgré lui… J'ai hâte de lire la suite de ses aventures.
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Pas un polar, ni même vraiment un thriller, une sorte de roman d'espionnage historique.

Réfugié à Cuba, Bernie Gunther tombe aux mains des Américains, puis des Français puis des Russes. Pour ses geôliers, il brode tour à tour différentes versions de sa biographie. Pas toujours aisé à suivre donc, pas facile de démêler les fils et de saisir ce qui se passe. Il vaut peut-être mieux avoir lu les précédents ouvrages de Kerr et s'être déjà attaché à son personnage pour apprécier.

Pour ma part, j'aime bien les récits de Philip Kerr car ils aident à comprendre d'autres facettes de l'histoire, à connaître des événements dont on entend moins souvent parler. Dans ce cas-ci, il s'agit des années cinquante : le retour des Allemands emprisonnés en Union soviétique, les procès des crimes de guerre, les tensions de la Guerre froide, le Berlin d'avant le mur, etc.

En filigrane, on y trouve aussi des sentiments moins glorieux et moins faciles à accepter : les Allemands, même non nazis, très contents d'occuper la France en 1940 et de prendre ainsi une revanche sur la débâcle de la Première Guerre mondiale. On peut également réfléchir à la difficulté pour ces Allemands des années 50 de dépasser l'amertume envers les vainqueurs, ceux qui ont détruit et humilié leur pays. Comment se réconcilier avec ceux qui ont bombardé leurs villes ? Comment recréer des liens normaux avec les peuples qui les haïssent et considèrent comme des monstres ? N'est-il pas injuste d'être les seuls méchants alors que de nombreux autres Européens étaient aussi nazis, que les camps du régime soviétique ont fait autant de victimes et que l'industrie américaine a grandement profité de la guerre ?

La Seconde Guerre mondiale est loin, mais les problèmes de conflits et de nécessaires réconciliations sont malheureusement toujours d'actualité !
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La perspective d'espionner son employeur pour le compte d'un flic cubain ne lui souriant guère, Bernie Gunther décide de mettre les voiles vers Haïti. Grave erreur ! Il est intercepté par la CIA, envoyé à New York puis Berlin. La guerre est finie depuis maintenant neuf ans mais Bernie est toujours un nazi recherché pour crimes de guerre. Les Américains sont prêts à composer avec ce fait, à condition qu'il les aide à mettre la main sur Erich Mielke, le numéro deux de la Stasi. Et ils ne sont pas les seuls à voir en lui une source d'informations de premier ordre. Les services secrets français aimeraient eux aussi profiter de certains renseignements. Interrogés, menacés, manipulés, Bernie parle, se raconte et raconte son pays, la guerre, les SS, ses liens avec Heydrich, les camps de prisonniers en URSS, sa rencontre avec Mielke. Rattrapé par son passé, le flic berlinois ne dit pas tout ; le but étant de sauver sa peau sans se renier.

Ce septième opus des aventures de Bernie Gunther nous fait voyager dans le temps (1954/1931/1940/1945/1946) et dans l'espace (Cuba, Etats-Unis, Allemagne, France, URSS).
On y retrouve l'ex-flic berlinois en mauvaise posture (comme souvent), considéré par les Alliés comme un criminel de guerre. Une situation peu enviable qui permet à Philip Kerr de démontrer l'hypocrisie de ces mêmes Alliés, prêts à tous les compromis pour quelques informations. En 1954, les Allemands sont certes toujours considérés comme des monstres, mais le nouvel ennemi se situe à l'Est. Alors on peut libérer un nazi sans sourciller s'il a des renseignements sur les intentions des soviétiques.
L'Allemagne est exsangue, Berlin occupé, les prisonniers de guerre rentrent au pays en héros et Bernie reste fidèle à lui-même…loyal, méfiant, cynique. On en apprend davantage sur ses activités durant la guerre, son passage sur le front de l'Est, ses remords d'avoir fait exécuter des communistes, son refus de tuer des juifs.
Encore une fois, Philip Kerr nous offre une formidable leçon d'Histoire, sans manichéisme, nous donnant à voir, aussi bien les souffrances des Allemands que la collaboration active des Français…
Un tome sombre et passionnant.
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Quand on aime bien on châtie bien! Ce n'est pas de moi mais c'est, pour ce qui me concerne, tout le mal que je pense de cet ouvrage, dont acte : 2 sur 5 ce qui est bien payé.
Bien sûr, bien sûr il faut étayer car le Philipp Kerr en a quand même tiré 450 pages de cette quête d'Erich Mielke.
C'est le thème.
Le Bernie Gunther se fait arraisonner, en quittant Cuba en bateau, par la marine américaine. Nous sommes en 1954, la guerre est finie depuis 9 ans mais pas le guerre froide, amis hier, ennemis aujourd'hui, est en plein boum.
Le Bernie sera trimballé de prison en prison pour aider les uns et les autres, américains et français à trouver le camarade Mielke.
Mielke, j'ai regardé dans le dictionnaire est un ancien ponte de la Stasi, le service secret est-allemand qui, a, à une certaine époque abattu deux personnes à Berlin. C'est aussi un fieffé salopard. Pour rappel Gunther était flic à Berlin à cette période. Là on mêle la fiction à la réalité ce qui se comprend dans un roman.
Et à peu près après une cinquantaine de pages je me suis endormi tellement c'était compliqué et à mourir d'ennui, enfin moi.
Le récit se passe à 3 périodes différentes, ça va encore je peux suivre mais entre enfermement aux USA, en Allemagne, en Russie, chercher le Mielke à droite et à gauches dans des camps un peu partout avec des espions de toutes sortes, CIA, MVD (KGB), services secrets français, on n'en finit plus et c'est compliqué entre faussetés, mensonges et manoeuvres destinées à enfumer ses tortionnaires, le surhomme Gunther m'a fatigué et achevé.
Je suis quand même allé jusqu'au bout pour pouvoir dire le pourquoi du comment de ma détestation.
Alors pourquoi 2 sur 5? D'abord j'aime bien le style et les histoires de Kerr, ensuite Gunther est (relativement) sympathique comme héros de fiction et pour finir j'accorde le bénéfice d'un prochain roman aux petits oignons...
Quand à la couleur "vert de gris" ce n'est pas ma préférée!
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critiques presse (1)
Lexpress
22 mars 2013
La qualité de l'écriture est telle que cela se laisse lire très facilement. L'auteur sait à merveille entremêler réalité et fiction, rigueur historique, roman policier et humour. Le livre est noir, très noir, anguleux.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
" (...) Là réside le bonheur : dans le fait de s'estimer content d'avoir de la bière tiède en se rappelant combien il vaut mieux avoir ça plutôt qu'un goût d'eau croupie sur des lèvres gercées. Tel est le sens de la vie, mon vieux. Savoir quand on est bien loti et ne haïr ni n'envier personne." (Poche, p.334)
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C'est une des petites ironies de la vie que, chaque fois que vous vous dites que les choses pourraient difficilement aller plus mal, c'est en général ce qu'elles font.
(Poche, p. 130)
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- Personne n'est en sécurité à Cuba, répliqua-t-elle. Plus maintenant.
- Je l'étais, continuai-je sans lui prêter attention. Jusqu'à ce que j'essaie de jouer les héros. Sauf que j'avais oublié. Je ne suis pas de l'étoffe dont on fait les héros. Je ne l'ai jamais été. En outre, le monde ne rêve plus de héros. Ils sont passés de mode, comme les ourlets de l'année dernière. Aujourd'hui, ce qu'on veut, ce sont des combattants de la liberté et des indicateurs. Eh bien, je suis trop vieux pour les uns et trop scrupuleux pour les autres.
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Moi aussi, il m'arrive d'éprouver ce sentiment : on naît seul, on meurt seul et le reste du temps on ne peut compter que sur soi-même.
(Poche, p.21)
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- Vous ne pensez pas que Cuba a besoin d'une révolution?
- On pourrait améliorer les choses, je ne le nie pas. Mais toutes les révolutions font une belle fumée avant de finir en cendres. Il en ira de la vôtre comme de celles qui l'ont précédée. Je vous le garantis.
[...]
- Parce que, quand quelqu'un parle de bâtir une société meilleure, il y a fort à parier qu'il compte se servir d'un ou deux bâtons de dynamite.
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Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
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