Une fois de plus, Imre K. prend le lecteur pour un être intelligent, cultivé, exigent, et désireux de mieux comprendre le monde dont il est issu et qu'il devra continuer à construire.
Quel bonheur que de lire ainsi !
L'écriture est exigente, de haute tenue, belle, précise, sans retour, heureuse.
J'ai prévu des citations (donc à suivre) pour tenter de faire partager cette lecture.
Imre s'interroge, interroge sur son identité qui est très empruntée de la judéité. Il tente de croiser les deux. Que ne serait-il sans être juif ? Cet ouvrage est un récit qui nous emmène avec l'auteur dans des voyages qu'il a commis après l'ouverture des frontières, donc après 1991.
Imre raconte par petites touches tel un peintre pointilliste (Georges Seurat ?), cette libération qui pour lui devrait être double : libération des camps car il est juif, libération de 40 ans de soviétisation, de communisme. Il pose des questions incroyablement justes, éminemment douloureuses, tragiquement sans réponse.
C'est magnifique, remarquablement intelligent, et d'une écriture si haute,, insatiablement belle.
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