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Critique de bilodoh


À travers le regard d'un adolescent, un témoignage différent sur les camps de concentration, un récit autobiographique du prix Nobel de littérature 2002.

À Budapest, un garçon de quinze ans vit avec son père et sa belle-mère. Il ne comprend pas très bien pourquoi, mais son père doit partir pour un camp de travail. Arrêté lui-même plus tard, il échappe aux fours d'Auschwitz pour être envoyé à Buchenwald. Il y travaille et y dépérit, mais il a la chance que dans ce camp, on soigne les malades. Il pourra rentrer chez lui après un an de détention.

Ce garçon n'a pas l'étoffe d'un héros. Ce n'est pas un homme fort ni un rebelle qui s'échappe du camp. Ce n'est pas un leader ni un rusé négociateur pour se procurer des avantages. C'est seulement un jeune homme, étonné de ce qu'il voit, soucieux d'apprendre les règles pour « bien faire » comme pour tout ce qu'on fait dans la vie, apprendre donc les règles pour être un bon détenu. Un homme qui continue d'avancer avec le temps, de faire un pas de plus.

Dans ce livre, ce ne sont pas les atrocités ou les tortures sadiques qui sont décrites, mais plutôt la psychologie de ces gens ordinaires qui sont embarqués, trompés et qui espèrent toujours. Des gens qui continuent simplement d'appliquer leurs valeurs ordinaires : respecter l'autorité, suivre la foule, bien se comporter en société. Des gens dont la survie dépend de leur obstination plutôt que de leur héroïsme.

Un ouvrage à lire absolument pour voir autrement et peut-être comprendre les mécanismes de la machine sociale dont on fait partie.
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