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Critique de Lune


Toute femme ne peut qu'être heurtée par l'asservissement que vivent les hirondelles de Kaboul.
Nous sommes au degré zéro de l'horreur.
Tellement horrible que cela nous dépasse et que les mots me semblent faibles pour exprimer l'anéantissement qui me frappe lorsque j'imagine vivre dans un tel état de peur, de soumission, de saleté, d'exécutions.
Y être femme sans identité, sans reconnaissance est le summum de l'inhumanité.
Même si l'histoire finale se devine rapidement, même si elle nous paraît "énorme", c'est toute la métaphore qu'elle représente qu'il nous faut décoder.
Les paroles de l'épouse d'Atiq sont percutantes et le livre se termine en rendant une dignité à l'homme conditionné par un monde où il n'a jamais pu se laisser aller, ni à l'amour, ni à ses émotions.
La banalité de la cruauté fouette même l'intellectuel affaibli dans son esprit critique puisque ni rêves ni projets ne peuvent plus l'accompagner.
La banalité de la cruauté rend fou l'homme le plus sage.
C'est pourquoi nous ne pouvons juger aucun de ces héros, simplement tenter de comprendre leur descente aux enfers.
Le bien et le mal ne sont pas opposés, il y a le bien ET le mal, nous devons y faire face.
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