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Critique de frandj


frandj
13 septembre 2017
Je me souviens avoir lu, très jeune, une petite anthologie de ces contes – évidemment expurgés ! Bien plus tard, je prends le temps de me pencher sur ce qui est considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature persane, écrit en arabe. Il apparaît difficile de faire une recension exacte des contes qui sont vraiment des "mille et une nuits". le traducteur René Khawam donne son avis éclairé sur cette question.

Ce volume contient trois textes, dont aucun n'est vraiment célèbre, mais qui sont quand même caractéristiques des "Mille et une nuits". On y trouve évidemment des souverains (et des vizirs), souvent sages, parfois sanguinaires; des jeunes gens très beaux, vertueux et passionnés; des jeunes filles incroyablement belles qui attirent les hommes, surtout les puissants. Les principaux ingrédients sont l'amour, les déguisements, la magie, les rebondissements surprenants, etc. Il est fait allusion au sexe, aussi, mais l'auteur anonyme demeure éloigné de la pornographie. J'ai trouvé qu'il y a dans ces contes quelque chose d'un peu trop convenu; presque tout semble conforme aux clichés sur l'Orient. Heureusement, il y a aussi quelques passages empreints d'une réjouissante fantaisie, par exemple, dans le conte "Compagne au doux langage": la beuverie dans laquelle le couple de jeunes gens entraîne le vieux cheikh Ibrahim, le gardien d'un palais du calife…

Sur la forme, j'ai trouvé que le texte est facile à lire, même s'il y a des longueurs très "orientales". Il y a une particularité très remarquable: de nombreux poèmes sont insérés au milieu de la prose et participent au récit.
Sur le fond, René Khawam souligne dans l'introduction un fait patent qui constitue la base essentielle de ces contes. La femme qui, en terre d'Islam, est cachée et théoriquement réduite à très peu de chose, était en réalité fascinante et toute-puissante, ou presque. Objet du désir, elle prenait une place démesurée dans l'imaginaire masculin... (Ne serait-ce pas le cas, encore aujourd'hui ?)
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