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Critique de fanfanouche24


Des quatrains limpides qui expriment le plus simplement du monde la course inexorable du temps, la fatale issue de la mort pour chaque être, la nécessité de vivre intensément l'instant présent...
Le titre est en lui-même explicite de la philosophie de ce poète oriental du moyen-Age, que j'avoue n'avoir jamais lu jusqu'à ce jour !

" Tant de souci des richesses,
tant de regret des grandeurs,
A quoi bon ? Une vie est-ce
beaucoup plus que quelques heures ?
Ce souffle en ton corps ne t'est
que pour un instant prêté :
Avec un bien emprunté
il faut vivre en emprunteur" (p. 99)

Un très joli volume , couverture sobrement illustrée de papillons dessinés, sur papier mat, dans la collection , "Folio Sagesses"....

Le poète exprime de façon constante la finitude humaine, son absurdité, l'absence de sens à notre présence ici-bas. Comme tout est vanité, profitons de l'instant présent, sans chercher raison...ou signification.

Je me permets de transcrire des informations sur ce poète, présentées dans
l'intoduction:
" Grand poète persan de l'époque médiévale , Omar Khayyâm (1048-1131) est aussi mathématicien, astronome et philosophe de grand renom. (...)
Célèbre de son vivant pour son activité scientifique, Omar Khayyâm ne sera connu comme poète que longtemps après sa mort. le présent recueil reprend cent un de ses quatrains, traduits et choisis par Gilbert Lazard. Ils sont le reflet de sa philosophie: la vie est brève, alors jouissons du peu de temps qui nous est octroyé ici-bas, même si le scandale de la mort est susceptible d'obscurcir les instants les plus lumineux. (...)
Khayyâm adresse en libre penseur un camouflet aux docteurs de l'Islam et prend le risque d'affirmer un art de vivre allant à l'encontre des moeurs et des lois de son temps.L'hypothèse existe selon laquelle , pour cette raison, ses -robâïs- (quatrains) sont restés secrets de son vivant et n'ont commencé à être diffusés que près de soixante-dix ans après sa mort. (p. 8)

Heureuse et très touchée par la lecture... des poèmes de cet artiste....

"Oui, j'ai belle et fière mine,
j'ai la grâce du cyprès,
La fraîcheur de la tulipe,
l'éclat de la rose, mais
Qui donc me dira pourquoi
le Peintre de l'univers,
Dans ce mauvais lieu, la Terre,
a daigné former mes traits ? (p. 62)
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