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Critique de Simoneenroute


La rencontre de deux femmes qui se lient autour d'une thèse de sociologie: les suicides répétés au sein d'une même famille. Ces deux femmes ne vont élaborer leurs préoccupations que par sous entendus de vies intimes, elles semblent tenues aux mystères, aux eaux troubles et mouvantes. Un huis clos créé par l'atmosphère dans l'air, l'ambiance du couvent et des vieilles pierres au Liban, les couleurs de saisons, les objets environnants. « Le langage infime de ce qui nous entoure » p104.
Je n'ai retenu ni sons ni émotions. Que des images et des sensations comme langoureusement, délicatement, posément écrites, malgré des révélations qui sentent l'urgence :  « quelqu'un est en danger ». le roman a été pour moi comme un ensemble de parenthèses offertes au lecteur : nous n'avons pas accès à toutes les coulisses de ce qui se passe entre les deux femmes. Ni à leur vie propre, en dehors de ce couvent. Nous avons des bribes de leurs raisonnement, de leur cheminement, de leur impatience à savoir, de leur patience à ne rien dire. Et nous, là dedans, on dérive avec ce que l'on sait, comme elles. Pour finalement voir arriver de fatales destinées.

Les cinq dernières pages sont, pour moi, un passage un peu…décevant. Comme une nouvelle qu'on voulait clore, offrir la chute sur un papier scenarisé et en italique. Tomber du tourbillon de questions dans lequel j'étais ravie d'être plongée.

J'ai aimé me sentir prise dans des eaux mouvantes, ne comprendre que des bribes, comme ces deux femmes. Et tout remettre en boucle dans ma tête pour échafauder des thèses. Comme ces deux femmes.
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