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Critique de mel_bouquine18


“ 𝑁𝑒 𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒𝑢𝑥 𝑞𝑢𝑖 𝑜𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒. “

L'auteure, née au Liban et âgée de 83 ans, nous offre là un court roman empli de poésie sur la solitude, la mort, et porté par une plume qui se veut légère.

Vous serez contraint d'éprouver de l'empathie pour Diane. Sa peur de mourir, mais aussi (surtout ?) de mourir seule, vous touchera d'une douce mélancolie. Que reste-t-il au bout du voyage ? Quelle empreinte va-t-on laisser ? Qui se souviendra de nous ? Quels coeurs avons-nous touché ? Qui sera là pour nous accompagner ? Toutes ces questions font cogiter Diane, et l'amène à chercher un « encore vivant » prêt à partager son dernier voyage avec elle.

Quant à Hélène, de retour dans sa villa 20 ans après la disparition de son mari, elle fait preuve d'un grain de folie, leurre à elle-même, dans le but de combler la perte de l'être aimé dont le deuil n'a jamais été réalisé. Heurtant les croyances populaires, elle s'autorise à vivre un peu, à se laisser porter avant qu'il ne soit trop tard.

L'heure du bilan a presque sonné, et ne reste à Diane et Hélène qu'une solitude à combler, quelques dernières expériences à vivre.

Les chapitres sont courts, le style raffiné. Les passages d'Hélène sont écrits sous forme de lettres adressées à Diane ; les passages concernant Diane sont racontés par un narrateur inconnu qui s'exprime en la tutoyant. le tout forme un récit agréable. Je regrette simplement qu'il n'y ait pas plus de développements, pas plus de descriptions. Mais après tout, écrire sur la solitude ne demande pas d'élaborer de grandes scènes d'action. Peut-être même qu'arrivé à un âge certain, on ne s'embarrasse plus des choses superficielles…
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