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Critique de miriam


L'éditeur, ou l'auteur, intitule ce livre "roman", j'aurais tendance à le qualifier  dans "nouvelles", ce recueil d'histoires différentes dont les protagonistes se retrouvent ou pas dans les 5 parties.
Sous le titre innocent La Petite Montagne qui désigne le quartier chrétien d'Achrafieh et qui est le titre de la première partie,  se déroulent des épisodes de la guerre dans d'autres quartiers de Beyrouth, ou dans la montagne et même en exil à Paris. Inutiles de se tourmenter à chercher une suite, ou un héros principal. Quelques  personnages sont récurrents,  d'autres disparaissent, certains qu'on croyait morts resurgissent. de même pour la chronologie, l'auteur saute dans le temps, revient en flash-back.

La cohérence - l'image illustrant la couverture donne le ton - c'est le Liban en guerre. La petite montagne  est parue en 1977. La guerre civile fait rage depuis 1975. Les données politiques ne sont plus les mêmes aujourd'hui. J'ai cherché à retrouver dans ce texte poétiques des indices pour m'y retrouver, et j'ai eu du mal - sans doute  à cause de mon ignorance .

Pour apprécier vraiment ce livre, il faut s'attacher au style très particulier, très percutant, très poétique. le rythme des phrases colle avec la situation évoquée. Des répétitions surprennent, il semble avoir déjà lu ce chapitre, répétitions voulues.

Cinq histoires, cinq âges de la vie.
La première La petite montagne, raconte des souvenirs d'enfance, le narrateur, peut être adolescent, peut être jeune adulte vient de s'engager. Des miliciens viennent le chercher. Il a disparu. Dans la seconde, l'église,  de jeunes hommes livrent  un combat violent dans la ville, ils investissent une église. Dans quel camps sont-ils? Ce n'est pas clair pour moi. le sujet n'est pas là. il est plutôt dans la traduction de la violence. le dernier possible évoque Septembre noir en Jordanie, avec le personnage "du petit nègre" qui est une femme palestinienne. Les combattants sont des fedayin le combat se déroule dans la montagne libanaise. Certains épisodes sont cocasses, comme celui de l'homme qui vole un char pour retourner au village, et là le char se trouve, subtilisé par le père pour aller labourer. L'escalier met en scène un fonctionnaire, père de famille, plutôt radin et pleutre, mais qui trouve une gloire éphémère quand sa femme achète une auto qu'utilisent ses collègues. Dans cette ambiance plutôt pacifique la guerre va tout détruire. La place du roi est encore différente, elle met en scène des libanais, en partie à Paris. L'un d'eux est un ancien légionnaire ayant combattu en Indochine...

Livre kaléidoscope, toujours actuel.

J'ai téléchargé Les enfants du ghetto d'Elias Khoury.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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