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Critique de Sharon


Mon premier constat est que je me suis très rapidement fait au sens de lecture à la japonaise (voir la cadence avec laquelle je lis des mangas désormais) au point que je lis les mangas sans plus vraiment y penser. Ce qui m'a tout de même aidé dans ce manga-ci, qui ne comporte pas moins à ce jour de 22 tomes, est qu'il est à la fois imprégné de culture française et qu'il dégage une trame universelle. D'un coté, nous découvrons le récit du point de vue de mademoiselle Shinohara, apprenti sommelière. Elle nous fait découvrir Yutaka Kanzati, oenologue de réputation internationale, mais aussi la cuistrerie des clients, qui commandent sans rien connaître aux vins, tout en étant persuadés de tout savoir. Elle rencontre Shizuku Kanzati, qui l'éblouit par sa technique de décantage. Brouillé avec son père, celui-ci découvre qu'il a adopté un ambitieux oenologue et orchestré leur rivalité, fils biologique contre fils spirituel : celui qui pourra reconnaître les douze grands crus et celui qu'il a surnommé "Les goutte de Dieu" héritera de la totalité de sa prestigieuse cave.
Je le dis tout de go : je n'aime pas le vin, je n'en bois jamais, je n'y connais strictement rien, et je suis restée étrangère à l'éblouissement que les personnages pouvaient ressentir à la dégustation de tel ou tel grand cru. Par contre, je ne suis pas restée insensible à la beauté des dessins qui représentent leur sensation, sortant brusquement les personnages de leur quotidien, très justement décrit lui aussi. Ce roman apporte un foisonnement d'information sur le vin. Je ne dirai pas que j'ai tout retenu, je dirai simplement que ces informations arrivent à point nommé dans le récit - la présence d'un Candide en la personne du fils du célèbre oenologue est très utile dans ce cas.
Au-delà de cette histoire de vin se trame une histoire de rivalité non seulement entre les deux frères adoptifs mais aussi des histoires d'amour-haine, entre le grand patron et la séduisante chef d'entreprise. Autant dire que la suite de l'intrigue risque d'être tortueuse.
Je garde pour la fin mon personnage préféré d'un point de vue graphique et humain : Robert Doi. Je devine des richesses derrière ce personnage si renfrogné, à la figure si mobile.

Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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