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Critique de NMTB


NMTB
19 décembre 2014
Encore ! Kierkegaard reprend encore son thème fétiche de l'amour malheureux. L'histoire d'un jeune homme racontée par son confident, un certain Constantin Constantius, stoïcien revendiqué.
Rien de très original donc, quand on connait les appétences esthétiques de Kierkegaard pour exposer son éthique : le jeune homme tombe amoureux d'une jeune fille, mais sa mélancolie l'empêche de l'aimer… la tromperie s'installe, la culpabilité et le doute s'exacerbent, finalement la rupture s'effectue et le jeune homme fera l'expérience de ce que Kierkegaard nomme la Reprise. Un concept qui du point de vue psychologique pourrait se définir comme le recouvrement de soi, de son unité, la réappropriation de son histoire, dans un sens tout idéal.
Bien que toujours plein d'ironie, Kierkegaard se montre peut-être un tout petit peu moins louvoyant que dans ses autres oeuvres semi-fictionnelles. Il est plus explicite, par exemple sur son petit théâtre personnel et sa façon d'utiliser différents pseudonymes ou personnalités pour exprimer des idées qui peuvent paraître contradictoires.
D'un point de vue philosophique, la Reprise est à la pensée de Kierkegaard ce qu'est la synthèse à la dialectique hégélienne : la résolution d'une crise. Sauf que ça n'a rien à voir avec une synthèse qui arriverait après les oppositions mais elle se situerait au coeur même et hors de la contradiction comme un changement qualitatif ; et c'est véritablement une résolution, un choix, un devoir. Il prend l'exemple de l'incontournable livre de Job, ce bienheureux résolu, dans la révolte et la foi, au malheur.
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