AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Emnia


Je sors assez mitigée de la lecture de ce recueil.

J'ai apprécié le texte d'abord pour son aspect documentaire. Il m'a permis de découvrir une période de l'histoire coréenne dont j'étais peu familière. L'un des points qui m'a le plus marquée est la description saisissante et quasi surréaliste dans son horreur de la prison où les Japonais entassaient les Coréens ayant manifesté leur opposition à l'occupation. Le terme "nouvelle" ne me semble pas satisfaisant pour définir ces textes à la poésie certaine, leur symbolisme et les enseignements qu'on y décèle entre les lignes m'évoquent bien plus des contes, fables ou apologues. L'étrangeté des récits m'a quant à elle fait songer, dans une moindre mesure, au Japonais Kôbô Abe.

Ce qui m'a gênée à la lecture sont les erreurs que j'ai remarquées dans le texte. S'agissant d'un livre reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, je me permets d'en dresser ici la liste car cela pourra toujours donner l'occasion à l'éditeur de les corriger en cas de réimpression :
- "je l'allume et m'asseoir dans un fauteuil" (p. 17, il manque de toute évidence un mot) ;
-"les feuilles des pins" (à deux reprises p. 50, au lieu des "aiguilles des pins") ;
- "un prétexte mille fois rabattu" (p. 115, au lieu de "rebattu") ;
- "sous l'emprise de l'alcool" (p. 155, au lieu de "sous l'empire") ;
- "les plusieurs incendies mystérieux" (p. 167, au lieu peut-être de "les quelques incendies" ou plus simplement "les mystérieux incendies" ;
- "dix-mille ans" (p. 172 et 227, au lieu de "dix mille").
Je n'ai pas lu ce livre dans l'optique d'en effectuer la correction, il est donc plus que probable qu'il y ait un bon nombre d'autres (grosses) fautes dans le texte, ce qui est vraiment dommage vu sa qualité.
Le problème est qu'il m'est difficile d'accorder foi à une traduction dans laquelle il reste de telles erreurs. Ce qu'elles me suggèrent d'abord est ou que le correcteur est mauvais, ou qu'un temps suffisant ne lui a pas été laissé pour effectuer son travail correctement (c'est malheureusement monnaie courante). Elles me suggèrent également, et c'est plus gênant encore, une maîtrise du vocabulaire approximative de la part du traducteur. Ces fautes m'ont incitée à porter sur le texte un regard méfiant et face à de soudains écarts de niveaux de langue au sein d'une même phrase (l'utilisation de l'expression "en gros" p. 125, par exemple), ou à certains choix de vocabulaire qui m'ont paru étranges, je suis demeurée dubitative, incapable de savoir si cela était dû au texte original ou au manque de soin du travail éditorial. Je dois avouer que ça ne me donne pas vraiment envie d'explorer le catalogue de l'éditeur.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}