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Critique de Crossroads


King...King...King...
Alors oui, je sais, ça fait un peu midinette énamourée mais je ne peux que scander fiévreusement son nom, ici prédestiné, histoire d'exprimer l'émotion qui mes trains, qui m'étreint, papa bossait à la SNCF, ceci expliquant cela...
J'avoue avoir été plus qu'échaudé à la lecture de ses dernières moutures et notamment de son gargantuesque Dôme qui m'avait surtout donné l'impression d'avoir été pris pour une cloche !
Mais à la lecture d'une critique fort logiquement dytir, dithry, élogieuse de la part d'un Babéliaute que je ne citerai pas, discrétion oblige, le pas fût allègrement sauté, l'intérêt immédiat et l'addiction totale !

Pause détente :
Consonne ! Le R . Re-consonne ! Le Z . Voyelle ! U . Re-re-reconsonne ! Un G .
Mon tout est l'anagramme de l'avisé conseiller fort actif sur le site...
Encore merci Gruz...Nan j'l'ai pas dit...Ou alors pas fort...

En découvrant un tel pavé, l'image de l'éventuel parpaing indigeste s'imposait d'emblée .
Mais que le pitch est alléchant! Se balader dans les couloirs du temps dans l'optique d'empêcher l'assassinat de l'impétueux JFK à Dallas Texas, prononcé Dalleiysse Teczas, le 22/11/63. Comme le titre du bouquin dis donc! C'est bien foutu quand même...Moi qui ai toujours cru que John avait cassé sa pipe lors d'une épique partie de curling perché - variante américaine du chat - , en plus, j'apprends des trucs .

Très malin ce bougre de Stephen !
Première bonne idée, les sauts dans le temps, toujours potentiellement accrocheur .
Second éclair de génie, se pencher sur l'un des plus grands mystères politiques du siècle dernier concernant l'un des présidents les plus charismatiques à défaut d'être emblématiques .
Trimo-tertio, le petit côté  nostalgique des sixties qui joue à plein .

OK mais une fois que l'ami Jake Epping aura validé sa mission qui ne saurait prendre plus de 200 pages, écriture gros caractères en sautant une ligne sur deux, quid des 700 restantes? Et c'est là que le King fait montre de toute sa maitrise en développant un ingénieux procédé narratif, l'histoire s'auto-alimentant judicieusement car tout bouleversement du passé, aussi infime fût-il, induit forcément d'inévitables altérations futures...

Le gros avantage sur Dôme, c'est la restriction des personnages .
L'on se focalise sur trois acteurs essentiels et basta !
King assoit un récit, pour peu que l'on y adhère, parfaitement plausible quant à ses répercussions. Il déroule magistralement de concert les efforts de Jake pour contrer ce magicien de la gâchette qu'était Lee Harvey Oswald et pour s'arroger les prérogatives d'une jolie bibliothécaire prénommée Sadie .
King perd un lecteur qui en redemande encore et encore. Il distend le temps, le triture, joue avec tout en lui conférant une étonnante légitimité. Sa description des années 60 est totalement immersive et jouissive. Et que dire de cette touchante idylle aussi évidente qu'improbable...King a su trouver le juste équilibre entre tension et émotion, parfaits yin et yang d'un récit maitrisé de la première à la dernière page. Ajoutez-y ce prégnant sentiment de revivre l'Histoire heure par heure jusqu'au moment fatidique, l'auteur n'ayant pas été avare de recherches en la matière, et vous obtenez un bouquin inclassable si ce n'est au rayon des incontournables !

22/11/63 : le King est mort , vive le King !
4.5/5
http://www.youtube.com/watch?v=6jxoEyeoAow
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