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Critique de RosenDero


Voilà deux-cents ans que la citadelle de Karak Dum est tombée aux mains des forces du Chaos, laissant entre les griffes de ces créatures impies les plus grands artefacts du peuple nain.
Mais les rancunes doivent être vengées, et qui mieux que des Tueurs, ces nains déshonorés ne pouvant trouver leur salut que par une mort glorieuse, pour retourner à Karak Dum et mener à bien cette folle entreprise ?

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Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et j'ai été agréablement surpris. La critique de Skritt m'avait tellement échaudé que j'avais retardé ma lecture, mais finalement, les reproches faits trouvant en fait des explications cohérentes, j'y ai trouvé mon compte et je ne regrette pas de m'être lancé.

Nous suivons donc le troisième épisode des aventures de Gotrek et Félix, le duo nain-humain, Tueur-JoliCoeur, bourrin-malin, même si ce tome est largement plus centré sur le personnage de Félix que l'on découvrira cynique et philosophe.

L'histoire est simple et William King nous offre une version Warhammer calquée sur la perte de Khazad-Dûm (rien que le nom...)et de la Moria par la lignée de Durin, mise à bas à cause de son avidité et du Balrog que tout le monde connaît. Ici, l'histoire est identique, si ce n'est que le démon y est nommé "buveur de sang" (les wargameurs apprécieront) et que les nains mènent une expédition suicide pour récupérer les artefacts perdus.
Ajoutez à cela la présence des Skavens - ces rats humanoïdes et paranoïaques - qui jouent le rôle de trouble-fête (trop peu à mon goût, mais on les retrouvera sans aucun doute au tome 4) et cette dose de noirceur et de viscères qui plane sans cesse dans l'univers de Warhammer et vous obtiendrez ce tome plein d'action, de situations désespérées, de retournements, d'humour, de cynisme, de dialogues assassins et de clins d'oeils ; on sent que l'auteur s'est amusé et a voulu faire plaisir à la fanbase. Et ça marche plutôt pas mal !
Malheureusement certaines situations relèvent plus du duel de super-héros que d'un combat réaliste (mais j'ai envie de dire : "TGCM") ce qui n'empêche toutefois pas d'apprécier et de suivre avec intérêt les aventures (je devrais dire les tribulations) de Félix Jaëger et de son acolyte borgne et fêlé, têtu, borné et suicidaire, résolvant toutes les situations à coup de poings ou de hache.
L'écriture n'est pas non plus magnifique et ma version comprenait de nombreuses coquilles :/

Un tome riche, aux accents de Cinq semaines en ballon, version tentacules, grosbillisme et prophétie runique.
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