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Critique de magalette
Saturée par l'ennui lié à mon immobilisation forcée sur le canapé, j'espérais beaucoup de ce roman et de l'aura de son auteur. Est-ce la raison de ma déception ? Certainement, quand on projette beaucoup sur un livre, on a quand même bien souvent tendance à ne pas être satisfait... Commençons par l'intrigue : Trisha, neuf ans, part en randonnée dans les Appalaches avec sa mère et son frère aîné. Ces deux derniers ne cessent de se disputer et ne se rendent pas compte que Trisha s'est arrêtée pour une envie pressante. La petite fille aspirant au calme s'écarte du chemin pour souffler un peu et sans s'en rendre compte, s'éloigne plus que prévu. Comme une mauvaise décision n'arrive jamais seule, elle a l'idée de couper en prenant un raccourci pour rejoindre sa famille. Or ce raccourci n'en est pas un, elle tourne le dos à la piste et s'enfonce dans la forêt. Elle va y passer plusieurs nuits et y survivre difficilement. D'autant qu'elle retrouve de nombreux cadavres d'animaux décapités et d'immenses griffures le long des troncs d'arbres. La Bête qui hante les lieux attache ses pas à ceux de Trisha... La petite fille qui aimait Tom Gordon est avant tout un roman sur la survie en milieu hostile or tout – et en commençant par la couverture nous laisse à penser qu'il s'agît d'un récit fantastique. Première déception, même s'il persiste dans l'histoire un léger doute sur l'identité du monstre. Mon deuxième grief porte sur l'ampleur des passages descriptifs. Adulte, j'ai eu du mal – notamment sur la description des matchs de base-ball – alors, je n'ose imaginer des adolescents de 13 ou 14 ans s'attendant à un récit équivalent à Ça !! Bref, je trouve que de la part de l'éditeur, il y a un peu « tromperie sur la marchandise ». Dommage car présenté autrement, sans fausser les attentes du lecteur, le récit pourrait être apprécié à sa juste valeur. Alors c'est sûr, sans sa jolie couverture délicieusement inquiétante, le roman serait moins bien vendu ! C'est ennuyeux car de plus en plus souvent la lectrice, acheteuse compulsive de livres que je suis, a souvent tendance à - trop - se laisser tenter par des couvertures et résumés très prometteurs et se retrouve « fort dépourvue » le livre refermé, ne retrouvant pas dans le roman ce qu'elle avait espéré.
