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Critique de ElsaK


La coulrophobie, nous sommes des milliers d'êtres humains à en souffrir. A cause de Stephen King ! Il s'agit de la phobie des clowns, d'une peur irraisonnée provoquée par la vue de leurs faces grimées, de leurs costumes froufroutants et de leur ignobles trop grandes chaussures...Oui, j'ai peur des clowns, non, ils ne me font pas rire DU TOUT. L'apothéose a sans doute été de voir la version téléfilm de "Ça" et l'incarnation de l'horrible monstre qui hante les égoûts.
Il me tardait de relire "Ça", et ce premier tome m'a enchanté ! Les récits parrallèles de la petite bande de copains enfants, et leurs retrouvailles plus de 25 ans plus tard est vraiment agréable à lire. Les allers-retours ne sont pas ennuyeux, au contraire les récits se complètent et empêchent toute monotonie. Ce premier tome nous raconte les retrouvailles de l'équipe autant que leur rencontre quand ils étaient enfants. Ils ne sont pas encore en lutte : c'est le tome de la prise de conscience et des choix , le combat ou la fuite.
Le courage des enfants fait écho à celui des adultes, qui est plus une obligation aveugle qu'un véritable engagement de foi. Tous ont oublié ce qu'il leur est arrivé, seul la force du serment les ramène chez eux : ils abandonnent sur l'heure leurs quotidiens pour replonger en enfer.Stephen King fait d'ailleurs une comparaison entre Derry et une des villes d'un roman de Lovecraft, ce qui n'arrange pas la vision cauchemardesque que je me suis faite de l'endroit...
J'ai été happée par le récit, suivre les enfants est vraiment fascinant : leur courage face aux manifestations sanglantes de Ça est réjouissant. Ça est un abominable tueur en série, et les descriptions des attaques contre des enfants n'épargnent rien au lecteur. On a besoin se dire que c'est un monstre surnaturel, cela fait complètement écho aux prédateurs pédophiles , et c'est tout simplement terrifiant.
"Ça" n'est pas la seule part d'ombre dans le roman. Ados tortionnaires, mères abusives, lynchages racistes et homophobes : des thèmes souvent abordés par Stephen King se retrouvent ici, et magré la présence d'un monstre surnaturel la nature humaine nous paraît à travers ce prisme bien plus monstrueuse encore. Un monstre est mauvais par essence, l'être humain a le choix...
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