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Critique de luocine


Cela fait longtemps que je n'ai pas ressenti un tel plaisir de lecture, je voulais absolument ne plus quitter, Taylor le personnage principal qui n'a pas sa langue dans sa poche, Lou-Ann qui n'est que gentillesse, Mattie qui aide les malheureux candestins, Estevan qui parle si bien l'anglais…. Je trouve que dans le thème « mère fille » ce roman est parfaitement choisi par notre bibliothécaire préférée. Pour plusieurs raisons, car c'est d'abord le récit de la naissance du sentiment maternel. Marietta-Missy-Taylor est une jeune fille qui a décidé de sortir de son Kentucky natal pour vivre une vie indépendante, or dès les premiers jours , une vieille indienne lui met dans les bras une toute petite fille qui visiblement a vécu un très lourd traumatisme. Taylor va apprendre à aimer Turtle-Avril et devenir sa mère. Il faut dire que sa propre mère, femme de ménage a eu cette qualité incroyable, d'aimer sa fille et de trouver tout ce qu'elle fait absolument formidable.

C'est la deuxième raison pour laquelle je trouve ce livre bien choisi, l'amour admiratif d'une mère est un cadeau précieux qui donne des forces pour toute la vie. Je dois dire que je ne résiste pas aux romans qui mettent en scène des « cabossés de la vie » qui au lieu de continuer à se détruire, joignent leurs forces pour franchir les obstacles et aller vers le bonheur. J'ai à propos de ce roman , relu ce qui s'est passé au Guatemala, encore une tragédie maintenant oubliée, elle est ici évoquée à travers le coupe d'Estevan et Esperanza à qui on a arraché leur petite fille.

Le roman situe tous les personnages au moment de leur survie, pour leur adaptation à la vie quotidienne c'est une autre histoire, on espère qu'ayant vécu le pire, ils vont y arriver. Ce roman est servi par des effets de langue, qui doivent être encore plus délicieux en américain, l'arrivée dans le langage de la petite Turtle sont drôles et inattendus, et l'adoption par Taylor dans sa langue rugueuse de jeune fille peu éduquée de l'anglais raffiné d'Estevan, professeur d'anglais au Guatemala sont savoureux mais sonnent un peu plats en français. Grâce à Keisha (je me doutais bien qu'elle avait lu cette auteure !). J'ai vu qu'il y avait une suite que je vais m'empresser de lire, j'aime bien son expression que je me permets de citer: c'est un livre « doudou ».
Lien : http://luocine.fr/?p=5163
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