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Critique de Tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire


Dans ce roman magistral, Esther Kinsky nous livre le récit, dans une langue somptueuse, de la “vie balagan” d'une femme ayant déposé ses bagages dans la banlieue de Londres, près de la rivière Léa. On ne saura rien - ou si peu - de la narratrice, de sa vie, des raisons qui l'ont amenée dans cette banlieue du nord-est ; ceci n'est finalement pas important. Dans ce quartier cosmopolite, nombreux sont comme elle, jamaïcains, hassidims, croates, des voyageurs débarqués, pour quelques jours, parfois quelques heures. le lecteur est invité à naviguer en eaux troubles lors des expéditions qui conduisent cette femme le long de cet affluent de la Tamise, de ses sols marécageux, des morceaux de vie qu'elle recueille et assemble dans sa chambre.

A la manière des alluvions du fleuve, quelques rares souvenirs personnels émergent, la mort de son père, une enfance près du Rhin, ses lieux de transit (Israël, Canada, Hongrie). Ce sont les riches descriptions des lieux, quasi-topographiques, ou encore tout ce qu'elle observe de monde mis à distance, liées à une langue parfaitement maîtrisée, riche et poétique, qui rendent ce livre magique.
“La boue de chaque rivière souterraine possède une couleur qui lui est singulière et porte sa propre histoire. Aussi la palette de couleurs des briques de Londres est-elle la plus riche du monde."
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